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Ligue Europa Conférence : Dibu Martinez a remis ça et écœuré Lille
Comme en finale de la Coupe du Monde contre la France, le gardien argentin a fait vivre un cauchemar aux tireurs lillois et précipité l’élimination des Dogues face à Aston Villa dans un contexte éruptif.
Les mois ont passé mais l’attitude et le résultat n’ont pas évolué. Un an et demi après avoir causé des cauchemars aux joueurs de l’équipe de France, Emiliano "Dibu" Martinez s’est rappelé aux bons souvenirs du football hexagonal pour le plus grand malheur de Lille. En quart de finale retour de Ligue Europa Conférence (2-1 pour Lille mais 3-4 t.a.b.), le portier d’Aston Villa a refait le coup des tirs au buts et prouvé qu’il adorait cet exercice où il peut exprimer toute son exubérance et son vice. "Il aime déconcentrer l’adversaire, C’est un jeu tactique", décryptait Jonathan David qui n’a pas tremblé au moment de se présenter face au roublard argentin.
Le show de Dibu
Bentaleb et André ne peuvent pas en dire autant. Même s’il n’a rien laissé transparaître, le premier a vu le gardien venir le toiser de près puis toucher le ballon avant la frappe. Une entreprise déstabilisation dont le seul but n’est pas forcément de faire dégoupiller l’adversaire mais aussi de le faire entrer dans un état second et de concentration. Une pure réussite puisqu’il anticipait du bon côté la tentative du premier tireur lillois. Se tournant vers une tribune hostile qui l’a copieusement insulté toute la soirée, l’Argentin pouvait parader et lui intimer de se taire.
Face à André, nul besoin d’en rajouter, il se contenta de sautiller et de plonger sur sa gauche et de renvoyer avec les jambes le tir trop neutre du malheureux capitaine lillois. Fin de l’histoire et du rêve européen des Nordistes. Trop content de son ouvrage, Dibu Martinez en était quitte d’une dernière provocation, une petite danse face à des supporters médusés avant de se dandiner dans la surface le temps que ses partenaires ne le rejoignent pour fêter la qualification en demi-finale.
Létang dégoûté, Fonseca beau joueur
Comme à Doha, l’international argentin a donc une fois de plus régné sur la séance fatidique dans son style caractéristique. Ce qui n’a pas manqué d’agacer Olivier Létang. "Qu’est-ce qu’on passe du temps à parler de ce garçon qui a une attitude qui n’est pas celle d’un sportif de très, très haut niveau. Dans le sport de haut niveau, dans la défaite ou la victoire, il faut rester calme, élégant", fustigeait le président lillois, d’autant plus amer qu’il a cru, comme nombre de Lillois, que le gardien allait être expulsé quand il reçut un 2e carton jaune en pleine séance de tirs au but pour une énième provocation. C’était sans connaître les lois qui régissent le football et disent que les avertissements pris en cours de match ne sont plus pris en compte lors de la séance de tirs au but.
Là encore, Dibu Martinez maîtrisait tout. A rebours de son président, Paulo Fonseca tirait son chapeau au bourreau. "C’est simplement un grand gardien. Il a été décisif sur les deux matchs", a conclu le Portugais, fair-play. Une noblesse qui n’atténuera en rien la douleur d’une élimination aux tirs au but en quarts de finale de Ligue Europa Conférence.