Ligue Europa Conférence : Une première ou une revanche
Ce mercredi 29 mai, Olympiakos et la Fiorentina s’affrontent en finale de la C4 avec deux destins et deux espoirs opposés.
Une semaine après le sacre inattendu de l’Atalanta Bergame en finale de la Ligue Europa, c’est au tour de la dernière-née, la Ligue Europa Conférence, de connaître son lauréat 2024. Une affiche surprise qui a défié tous les pronostics puisqu’elle opposera, à Athènes, les Grecs d’Olympiakos aux Italiens de la Fiorentina. Deux équipes déterminées à saisir leur chance pour des raisons propres.
Un palmarès à débloquer
La plus grande sensation est peut-être de retrouver à ce niveau de la compétition le club du Pirée. Reversé de Ligue Europa, il a su se réinventer à l’étage inférieur, bien aidé par la science européenne de José Luis Mendilibar. Victorieux de la C3 au printemps dernier avec le Séville FC, l’Espagnol a débarqué en février dernier dans la baie du golfe Saronique pour redonner du souffle à Kostas Fortounis et ses partenaires.
La greffe a parfaitement prise puisque les Grecs ont d’abord écarté les Hongrois du Ferencvaros avant de renverser le Maccabi Tel Aviv dans une double confrontation dingue. Défaits 1-4 à domicile, ils étaient allés chercher leur qualification après prolongation en Israël (6-1 a.p.) En quarts de finale, c’est aux tirs au but dans l’antre brûlante du Fenerbahçe qu’ils s’en étaient sortis avant de livrer un récital en demi-finales face à Aston Villa, s’imposant spectaculairement à Birmingham (4-2) et confirmant à la maison (2-0). De quoi faire croire à un destin dans la compétition et espérer enfin ouvrir le palmarès européen d’un club qui avant aujourd’hui n’avait jamais fait mieux qu’un quart de finale. "Ce serait extraordinaire. Nous allons le faire pour Olympiakos et pour l’histoire du football grec", croit Mendilibar, investi par cette mission presque nationale.
Signe que cette saison est peut-être celle des Hellènes, les jeunes pousses des Thrylos ont créé la sensation en triomphant en Youth League, l’équivalent de la Ligue des Champions chez les jeunes, battant notamment le FC Nantes en demi-finales. Un exemple à suivre pour leurs aînés, d’autant qu’ils évolueront à domicile avec toute la ferveur d’un peuple derrière eux.
Une promesse à tenir
Si l'Olympiakos semble porter par le souffle de l’histoire, la Fiorentina est mue par d’autres forces. Plus intimes. En mars dernier, le directeur général du club Joe Barone s’est éteint à 57 ans, victime d’une crise cardiaque à Bergame. Un nouveau drame pour la Viola déjà endeuillée il y a 6 ans lorsque son capitaine Davide Astori s’était écroulé sur le terrain. "Nous avons fait une promesse à Joe, maintenant nous espérons être en mesure de l’honorer. La seule chose que je peux dire, c’est que nous mettront tout ce que nous avons sur le terrain pour y parvenir", a rappelé le capitaine Cristiano Biraghi.
Dans un contexte hostile, les Florentins ne pourront compter que sur eux et leurs certitudes. Or celles-ci sont nombreuses dans une compétition qu’ils affectionnent. Cette saison, ils sont tout simplement invaincus (5 victoires et 7 nuls) et n’ont connu qu’une alerte en quarts de finale où ils durent en passer par la prolongation pour se défaire du Viktoria Plzen (2-0 a.p.). Le signe d’une équipe qui a pris la dimension de l’épreuve, après son échec en finale en 2023 face à West Ham (1-2). Un échec dont la Viola souhaite se servir pour transformer la peine en joie. Un titre serait aussi un évènement sur les rives de l’Arno, le club italien n’ayant plus gagné sur la scène européenne depuis 1961 et feu la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe (2-1 contre le Celtic Glasgow).