Ligue Europa Conférence : Olympiakos dans le panthéon grec
Au bout d’une finale décevante, le club hellène est parvenu à vaincre la Fiorentina grâce à l’inévitable El-Kaabi et a offert la première coupe d’Europe de l’histoire au football grec.
Les supporters grecs oublieront certainement rapidement le contenu d’une finale longtemps insipide où leurs (futurs) héros auront peiné à s’exprimer. Ils n’oublieront toutefois jamais le dénouement, ce jaillissement d’El-Kaabi pour couper un centre au premier poteau et y glisser sa tête, trompant la vigilance de Terracciano. Ils n’oublieront jamais la liesse qui s’est emparée d’Athènes, du Pirée où ils étaient massés devant l’écran géant et de la nuit fiévreuse qui a suivi, gagnant la Grèce entière.
Une première pour la Grèce
Cette victoire en finale de la Ligue Europa Conférence est le couronnement d’une saison inoubliable pour les Erythrólefkoi, reversés de Ligue Europa et héroïques tout au long de leur campagne en C4 où ils auront frôlé deux fois le précipice en huitièmes de finale et en quarts de finale, trouvant chaque fois les ressources pour s’en sortir en terrain hostile, d’abord en Israël puis en Turquie. Jamais leur club n’avait franchi le cap des quarts de finales en coupe d’Europe, et le voilà à présent sacré. Une première évidemment pour lui mais aussi pour tout le football grec, qui ne comptait jusqu’alors qu’un finaliste européen, le Panathinaikos, témoin en 1971 de l’avènement de l’Ajax Amsterdam emmenée par un certain Johan Cruyff.
Cette fois, pas de Hollandais volant et de football total pour priver les Hellènes de la gloire. Celle-ci leur était promise par la grâce de son buteur providentiel, l’inévitable Ayoub El-Kaabi, auteur de son 11e but en 9 matchs dans la compétition. "Aujourd'hui, le rêve fou est devenu réalité. Pour notre Olympiakos, notre Pirée, notre Grèce. Je veux que nous profitions particulièrement de cette soirée. Notre peuple, nos joueurs, notre grand entraîneur et vous tous qui nous avez donné la force de continuer à rêver et de réaliser nos rêves. Vive l’Olympiacos, vive le Pirée, vive la Grèce", a déclamé Vangelis Marinakis, propriétaire et président du club, face à une foule en délire qui avait embrasé le ciel des feux rouges de leurs fumigènes. Jamais ils n’oublieront ce 29 mai, cette nuit d’extase à domicile, ce moment béni des Dieux qui leur ont ouvert le panthéon du sport grec.