Didier Deschamps est un homme pragmatique, pour qui seule la victoire a une valeur. En 2011, lors d’une interview croisée dans France Football avec son ancien entraîneur au FC Nantes, Jean-Claude Suaudeau, il avait eu cette phrase sibylline : "Pour moi, le plaisir n’existe que dans le succès." Un héritage de son passage en Italie, à la Juventus Turin.

Le sélectionneur de l’équipe de France ne vit que pour gagner, qu’importe la manière, tant que la victoire est au bout. "Je me souviens de matchs horribles que j’ai été heureux de remporter", ajoutait-il encore dans FF. Treize ans plus tard, rien n’a changé, et Didier Deschamps continue de transmettre ce goût de la victoire à tout prix aux Bleus. Un travail qu’il mène avec un certain succès.

Löw hors d’atteinte ?

Hier soir, contre la Croatie (2-0, 5-4 t.a.b.), l’ancien entraîneur de l’AS Monaco et de l’Olympique de Marseille a obtenu sa 106e victoire avec les Tricolores. Un chiffre atteint en 167 matchs depuis 2012, et qui lui permet d’égaler l’ancien sélectionneur de l’Uruguay Óscar Tabárez (106 victoires en 224 matchs, entre 1988 et 1990 puis entre 2006 et 2021). Didier Deschamps devient ainsi, à égalité, le deuxième sélectionneur comptant le plus de succès dans l’histoire du football international. La marque de référence est détenue par l’Allemand Joachim Löw. En poste de 2006 à 2021, il a remporté 124 de ses 198 matchs à la tête de la Mannschaft.

Il faudrait donc 19 victoires supplémentaires au sélectionneur français pour établir un nouveau record. Ayant annoncé la fin de son mandat à l’issue de la Coupe du monde 2026, il devra remporter presque tous les matchs qu’il lui reste à diriger. Une mission quasi impossible, mais qui pourrait constituer une motivation supplémentaire pour un homme qui ne jure que par la victoire.