S’appeler Robert Lewandowski en Pologne n’est pas l’assurance d’échapper aux critiques. S’il a souvent porté sur ses épaules la sélection polonaise depuis plus de 15 ans comme encore jeudi dernier où il a grandement participé à la victoire en Ecosse (3-2) avec un but et une passe décisive, l’attaquant du FC Barcelone s’est montré incapable de guider les siens en Croatie il y a trois jours (0-1).

Au-delà de la défaite, certains observateurs ont noté que le capitaine polonais n’avait pas livré une prestation digne de son rang. Ancienne gloire des Biało-czerwoni, Grzegorz Lato n’y est pas allé de main morte quand il a fallu commenter le match de son lointain successeur, l’opposant à Nicola Zalewski. "J'aime beaucoup Zalewski. Même dans le match contre la Croatie, il s'est battu et a couru aussi fort qu'il le pouvait, ce que je ne peux pas dire des autres joueurs. Y compris les meilleurs. Il ne suffit pas de les montrer du doigt et de leur dire de jouer ici ou là. Après 20 minutes du match, j'ai même commencé à me demander si Robert Lewandowski était sur le terrain", a expliqué le septuagénaire (74 ans) à la télévision polonaise Polsat Sport.

Un manque de caractère

Habitué à le critiquer, le meilleur buteur de la Coupe du monde 1974 a pointé le manque de caractère du recordman de sélections avec la Pologne (153). "Le leader de l'équipe doit montrer l'exemple. Si le match va mal, il devrait même se lever à un moment donné et crier sur ses coéquipiers, en utilisant des mots durs", a jugé celui qui a conduit son pays au titre olympique en 1972 et sur le podium du Mondial en 1974 et 1982.

Un jugement pour le moins sévère à l’égard du capitaine polonais qui continue d’évoluer à un haut niveau malgré ses 36 ans et rend encore de fiers services à une sélection en perte de vitesse depuis plusieurs années. Cette saison et outre son but en Ecosse, Robert Lewandowski a démarré fort avec déjà 4 réalisations à son actif en Liga.