Voilà qui ne va pas arranger son moral. Franck Haise n’avait pas envie de rire hier soir au moment de se présenter face aux médias. Un peu plus tôt, l’entraîneur de l’OGC Nice avait vu son équipe s’effondrer à domicile (1-4), dans un stade à moitié rempli. Face aux Glasgow Rangers, les Azuréens n’y ont jamais vraiment cru, imposant leur rythme jusqu’au quart d’heure de jeu et la sortie de Youssouf Ndayishimiye. La blessure aux ischio-jambiers de l’international burundais et capitaine niçois coupa les jambes des locaux qui plongèrent, minés par leur inefficacité en début de match, leur malchance puis par les bourdes de son arrière-garde. Résultat, à la pause, les hommes de Franck Haise regagnaient les vestiaires avec trois buts dans la musette et la fin de toute illusion. Allait suivre un quatrième à peine dix minutes après la reprise, signé d’Hamza Igamane qui se permit au passage de réaliser un petit pont sur un Rosario en perdition avant de tromper Marcin Bulka synonyme de doublé.

Remonté, Franck Haise l’était mais pas tant contre la performance d’ensemble des siens que par les circonstances avec lesquelles il a dû composer. "La première analyse, c'est que 12 joueurs en moins et un treizième au bout d'un quart d'heure (Ndayishimiye), c'est beaucoup trop pour nous, beaucoup trop pour mener deux compétitions. Je n'ai pas fait de turn-over ce (jeudi) soir. J'avais 2-3 pros sur le banc avec certains problèmes. Je ne sais pas comment je vais retrouver Cho demain (vendredi). Il avait une petite tension à l'adducteur et je ne pense pas que ça se soit amélioré sur un terrain gras...", pestait-il sans pour autant chercher d’excuses. "La marche était trop haute. Quand, en plus, on offre des buts, avec des erreurs individuelles aussi importantes, c'est difficile. Malgré tout, les joueurs n'ont pas abdiqué."

Une ultime chance en Belgique

Une bien maigre consolation au sortir de ce nouveau revers européen, déjà le troisième après seulement 5 journées et toujours pas l’ombre d’un succès. Aussi, Nice se retrouve en fâcheuse posture à la 35^e et avant-dernière place du classement, à trois points néanmoins de l’Union Saint-Gilloise, 24^e et dernière équipe virtuellement qualifiée pour les barrages. Des Belges que croiseront les Niçois dans deux semaines. Un match qui a tout de celui de la dernière chance. "Tant qu'il y aura une possibilité... Je sais que le prochain match contre l'Union Saint-Gilloise sera une finale. On espère qu'il y en aura d'autres derrière et qu'on jouera notre chance à fond. Alors, oui, on a deux points, et vous allez dire : 'il est sympa le coach...' Mais malgré les difficultés auxquelles on était confronté, j'espérais sincèrement qu'on gagne ce soir. On ne va pas lâcher", opposait aux septiques Franck Haise, qui espère voir son équipe se relever en Ligue 1 où elle affiche une tout autre santé avec une série de 8 matchs sans défaite et une 5^e place. Réponse ce dimanche à Lyon, qui a bien mieux négocié sa semaine européenne avec un large succès contre Karabagh (4-1).