Certains résultats ne disent pas pleinement la vérité d’un match. Ceux qui se réveilleront ce vendredi matin et verront que l’Olympique Lyonnais a largement vaincu Karabagh (4-1) pourront se dire que les Lyonnais n’ont pas souffert à l’autre bout de l’Europe. Pourtant, rien n’a été simple pour eux et surtout pas la première heure où ils ont dû composer avec des Azerbaïdjanais remuants aux importantes velléités offensives. "C’est un match qui a été compliqué. Je pense que nos adversaires auraient au moins mérité d’égaliser en première période (...) Le scénario est positif, mais il aurait pu être tout autre", convenait après la rencontre un Pierre Sage soulagé d’avoir évité le piège.

La pause a fait du bien

Si son équipe s’est imposée, elle le doit au talent de Georges Mikautadze, auteur d’un doublé dont un très joli deuxième but où il s’amusa de la défense adverse avant de finir d’un ballon piqué, ainsi qu’à la justesse tactique de son entraîneur. Ayant observé que son équipe peinait à contrôler les actions des locaux, Pierre Sage a profité de la pause pour opérer les ajustements adéquats transformant son 4-2-3-1 en un 4-3-3 plus compact. "Ils ont même eu des situations en deuxième mais je pense que le fait qu’on se soit réorganisés à la mi-temps nous a permis de mieux défendre, d’intercepter plus de ballons et de profiter du fait qu’ils se livraient beaucoup pour planter les banderilles tout en étant très performants en attaque rapide (...) On avait du mal à fermer l’intérieur et, quand on fermait l’intérieur, on avait du mal à fermer l’extérieur. Le fait d’avoir un joueur supplémentaire dans la ligne du milieu a résolu le problème", lâchait l’entraîneur rhodanien.

Au-delà de la réorganisation tactique, il avait eu la bonne idée de remplacer Ernest Nuamah par Corentin Tolisso. En plus d'apporter de la densité au coeur du jeu, le champion du monde 2018 se chargea de faire le break d’une frappe en pleine lucarne après l’heure de jeu avant que Malick Fofana et Georges Mikautadze, donc, ne sanctionnent l’inefficacité adverse. Si Karabagh sauva l’honneur sur pénalty, ce n’était qu’anecdotique. En s’imposant largement à Bakou, Lyon a remis la marche avant après une défaite et un nul qui avait coupé son élan en Ligue Europa. Malgré un contexte administratif lourd, cette troisième victoire en 5 matchs permet à Pierre Sage et ses hommes grimper à la 7^e place du classement, à seulement trois points des leaders que sont la Lazio, l’Athletic Bilbao et l’Eintracht Francfort, que l’OL recevra dans deux semaines, et de prendre une option en vue de la qualification pour la suite de la compétition avec 5 longueurs d’avance sur le 25^e.