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Ligue Europa : Ruben Amorim regrette le départ de son directeur sportif
En marge du déplacement sur la pelouse du Viktoria Plzen, le manager de Manchester United a déclaré espérer que le limogeage de Dan Ashworth n’aurait pas de conséquences pour la suite de la saison.
Jim Ratcliffe et son état-major en avait fait leur homme clé, celui qui porterait le projet sportif de Manchester United comme il avait pu le faire à Brighton et Newcastle. Un homme si désiré qu’ils l’avaient fait le forcing pour le débaucher des Magpies.
L’idylle n’aura finalement pas duré, fanée après à peine 159 jours. Dimanche dernier, l’homme de 53 ans a été prié de faire ses valises et de quitter Carrington, tenu pour responsable d’un mercato encore approximatif et dispendieux. Il avait pourtant activement participé au recrutement, réussi lui, de Ruben Amorim, accompagnant Omar Berrada à Lisbonne fin octobre pour convaincre l’entraîneur de quitter le confort du Sporting pour relever le défi mancunien. Aussi, le départ de Dan Ashworth n’a pas laissé insensible le Portugais. "Depuis le premier jour, j’ai senti un grand soutien de la part du propriétaire, d’Omar, de Jason (Wilcox, directeur technique) et Dan aussi. Il m’a beaucoup soutenu mais c’est le football et parfois, ces choses arrivent (…) Bien sûr, c’est mauvais car nous parlons d’un être humain, un professionnel qui soutenait l’équipe", a-t-il déclaré en conférence de presse avant de jouer chez le Viktoria Plzen lors de la 6e journée de Ligue Europa.
Pour autant, le manager des Red Devils a refusé de verser dans le sentimentalisme. "Ce n’est pas la meilleure des situations mais l’important est que nous continuons sur la même voie. Cette voie est claire pour tout le monde et ne peut pas changer avec le départ d’une personne", estime-t-il.
Construire avant d’acheter
Néanmoins, le limogeage de Dan Ashworth n’a rien de neutre et pourrait affecter le prochain mercato hivernal mancunien. Une variable d’ajustement dont ne veut pas entendre parler Ruben Amorim. "Je suis obnubilé par l’encadrement et la compréhension de mes joueurs. C’est un des problèmes du club. Nous devons nous concentrer sur ce que nous avons, sur notre centre de formation et aussi sur la nécessité d’avoir un profil clair quant aux joueurs qu’on recrute. C’est beaucoup à gérer", enchaîne le Portugais avant de parler de sa vision de son groupe et de ce qui y cloche. "Nous sommes un puzzle et parfois quand vous regardez notre équipe, vous pouvez voir que nous sommes une petite équipe par rapport à d’autres. Chaque détail compte (…) Nous avons, comme Ty, des joueurs internationaux, de bons joueurs, et nous avons besoin de temps pour leur enseigner nos idées et ensuite nous verrons parce que c'est un grand club. Nous devons mettre en place beaucoup de choses dans notre club avant de penser seulement à acheter ou vendre des joueurs", a-t-il calmé l’audience.
S’il sait la pression inhérente à sa nouvelle fonction, Ruben Amorim n’entend pas se précipiter et poser de solides fondations comme il a pu le faire au Sporting en 2020, pour y bâtir les succès de demain. Un processus long et fastidieux que le Portugais a accepté et dont il ne déviera pas tant qu’il garde l’appui de sa direction, et qu’importe qui la compose.