Il n’est pas évident de suivre le rythme de Liverpool dans cette première partie de saison en Premier League mais Arsenal s’accroche avec ses moyens et semble à présent le rival le plus sérieux des Reds dans la course au titre de champion d’Angleterre. Bien que privés de Bukayo Saka, les Gunners ont fait ce qu’ils devaient hier soir sur la pelouse de Brentford (3-1) pour entretenir ce qu’il reste de suspense.

Pourtant, tout avait mal commencé pour eux, piqués avant même la fin du premier quart d’heure par Bryan Mbeumo et des Bees bien rentrés dans leur match. "Quand vous êtes menés d'un but très tôt dans le match, c'est une montagne à gravir, mais l'équipe a été très patiente et à la fin, nous avons été récompensés", exposait Mikel Arteta après la rencontre.

"Une grande victoire"

La récompense est venue d’abord de la prompte réaction de son équipe qui n’a pas eu à courir longtemps après le score grâce à Gabriel Jesus (30e), et qui a définitivement fait la différence au retour des vestiaires. "Nous avons très bien commencé, nous en avons profité et nous avons été très efficaces dans la surface de réparation", a apprécié le manager espagnol, tout heureux d’avoir vu les siens prendre l’avantage sur un but de Mikel Merino avant que Gabriel Martinelli ne mette tout le monde à l’abri. Deux buts en trois minutes pour assurer la victoire. "C'est une grande victoire, c'est une très bonne équipe, très bien entraînée et qui a été exceptionnelle à domicile", s’est réjoui le technicien basque, repris en chœur par le premier buteur londonien du soir. "Je pense que l'équipe s'est bien comportée aujourd'hui. Venir ici et jouer comme nous l'avons fait, c'est incroyable. Bien sûr, le plus important est de prendre les trois points et nous l'avons fait, mais aussi de savoir comment nous avons réagi", a ainsi déclaré Gabriel Jesus, auteur de sa 3^e réalisation de la saison.

Invaincus depuis 9 matchs en Premier League et restant sur 3 succès de rang, les Gunners ont repris la 2^e place à Nottingham Forest et sont revenus à 6 longueurs des Reds. Un écart encore conséquent et qui pourrait gonfler à 9 unités si ces derniers remportent leur match en retard contre Everton. "Nous ne pouvons que gagner notre prochain match et voir ce qui se passera. Ce n'est pas entre nos mains. Ce qui est entre nos mains, c'est de faire en sorte que nous le fassions", a philosophé Mikel Arteta, s’interdisant de rêver au regard de l’actuelle situation. "Les deux années précédentes ont été extraordinaires. Nous n'avons pas gagné le championnat, mais nous nous sommes battus", a poursuivi l’international brésilien, prenant le relais de son manager. Même distancé, Arsenal n’a pas dit son dernier mot et fera son maximum pour maintenir un semblant de pression sur Liverpool et profité du moindre fléchissement sur les rives de la Mersey.