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Premier League : Paul Scholes démonte le mercato de Manchester United
Dans le podcast 'The Good, The Bad and The Football', la légende des Red Devils assure s’être étouffée en voyant les transferts effectués par son ancien club l’été dernier, ne comprenant pas la politique sportive.
Manchester United n’est pas sorti d’affaires, mais sa victoire contre Sunderland avant la trêve internationale lui a permis de redresser la tête et d’éviter de plonger dans un marasme plus profond. Une chance pour Ruben Amorim de travailler un peu plus sereinement, alors que se profile dimanche prochain un déplacement des plus périlleux à Anfield pour y affronter Liverpool. Si le champion d’Angleterre en titre traverse une mauvaise passe et reste sur trois défaites consécutives, il évolue à un niveau de performance largement supérieur à celui des Red Devils.
Un défi colossal pour une formation mancunienne qui peine encore à convaincre malgré les investissements massifs consentis cet été. Ce mercato estival, justement, Paul Scholes a admis ne pas l’avoir compris. S’il n’a pas relevé la contradiction de Sir Jim Ratcliffe, qui avait annoncé une enveloppe restreinte (inférieure à 100 millions d’euros) dans un contexte de réduction des dépenses et de plans sociaux avant de finalement desserrer les cordons de la bourse pour débourser près de 250 millions d’euros, l’ancien milieu de terrain de Manchester United a interrogé la politique sportive consistant à se séparer de Rasmus Højlund pour recruter Benjamin Šeško. "Regardez Rasmus Højlund, un jeune homme de 22 ans arrivé à 20 ans. Il était le seul attaquant de Manchester United et tout reposait sur ses épaules. Il subissait la pression et il n'a pas su la gérer. Il devait y avoir trois ou quatre attaquants cet été, qu'ont-ils fait ? Ils l'ont laissé partir et en ont acheté un autre, très similaire, exactement le même ! À 22 ans, il a bien commencé, il semble progresser. Mais où est le bon sens dans tout ça ?", s’est-il ému.
Des dynamiques opposées
Une stratégie qui interpelle encore plus après le début de saison réalisé par les deux attaquants. En échec du côté d’Old Trafford, l’international danois a retrouvé l’Italie et la Serie A, où il semble retrouver ses facultés. Bien aidé par Kevin De Bruyne avec qui il forme un duo rappelant celui que le Belge composait avec Erling Haaland à Manchester City, il a déjà inscrit quatre buts en six matchs toutes compétitions confondues, quand il n’en avait marqué que 10 en 52 rencontres la saison passée avec les Red Devils. Au-delà des statistiques, Rasmus Højlund donne l’impression d’avoir été libéré d’un poids et de retrouver les sensations qui étaient les siennes lors de son explosion à l’Atalanta Bergame. À l’inverse, Benjamin Šeško ne compte que deux réalisations en huit matchs toutes compétitions confondues en Angleterre. C’est trois fois moins qu’à la même époque la saison dernière du côté du RB Leipzig.
Des chiffres encore précoces pour être sérieusement considérés, mais qui dessinent une tendance et donnent du corps à la critique de Paul Scholes, démuni comme tant d’autres anciens Red Devils devant la drôle de trajectoire de Manchester United. Au Slovène de démontrer qu’il avait seulement besoin d’un temps d’adaptation pour prendre la mesure du contexte mancunien et qu’il a l’étoffe du grand attaquant tant attendu à Old Trafford. Le déplacement à Liverpool apportera en ce sens quelques réponses.