Premier League : Pour Pep Guardiola, City est de retour
Très heureux de la large victoire des siens à Ipswich, le technicien espagnol a fait part de sa satisfaction et pense son équipe proche de son meilleur niveau.
La (double) piqûre en fin de match à Brentford (2-2) n’était-elle qu’une rechute passagère chez un patient sur la voie du rétablissement ? Pep Guardiola veut le croire et les faits du week-end lui donnent raison. Après le nul concédé en milieu de semaine dernière, Manchester City s’est montré intraitable sur la pelouse d’Ipswich, infligeant aux locaux une déculotté brutale. Six buts marqués, aucun encaissé et le sentiment de maîtriser son sujet. Une copie d’une propreté inédite cette saison et depuis longtemps qui faisait le plaisir du manager mancunien. "Nous sommes ravis. Nous sommes revenus aux choses qui ont défini cette équipe au cours des dix dernières années", s’est félicité au micro de Sky Sports Pep Guardiola, heureux également d’une victoire qui permet à Manchester City de remonter à la 4e place et donc d’être virtuellement qualifié pour la prochaine Ligue des champions.
Pep Guardiola pouvait bien être satisfait. Après des semaines et des mois à se griffer le visage et à enchaîner les moues de dépit, le Catalan a pu apprécier de voir son équipe offrir un visage plus conforme à ses capacités. S’ils ont un peu souffert en début de rencontre face à des Tractor Boys hardis, les Cityzens ont ensuite pris la main de Phil Foden pour se laisser guider vers le succès. Déjà auteur d’un doublé contre Brentford, l’international anglais a récidivé à Portman Road et rappelé à tout le monde que son titre de meilleur joueur de la saison passée n’était en rien usurpé. Deux buts donc et aussi une passe décisive pleine de justesse pour Mateo Kovacic ont ponctué un premier acte où les quadruples champions d’Angleterre en titre ont fait preuve d’un froid réalisme et peu à peu assis leur domination, insistant particulièrement à gauche où Jérémy Doku et Kevin De Bruyne ont bien combiné et fait des dégâts.
"Nous avons été bien meilleurs"
Le mérite des Mancuniens, et c’est sans doute ce qui a plu à leur manager, aura été de ne pas baisser de pied alors même que le score était acquis. Au retour des vestiaires, Doku poursuivi son entreprise de destruction et après une énième percussion marqua avec l’aide d’un pied adverse qui dévia juste ce qu’il faut sa frappe pour tromper le malheureux Walton. Derrière, il invitait Erling Haaland à la fête. Après avoir manqué un duel, le Norvégien fêtait sa prolongation de contrat en bonifiant la très belle ouverture adressée par l’ailier belge.
Avant l’heure de jeu, Manchester City menait déjà 5-0 et Pep Guardiola en profita pour rappeler ses cadres (Haaland, Doku et De Bruyne) et leur accorder un peu de repos. Un luxe avant de se rendre à Paris pour affronter le PSG en Ligue des champions mercredi dans un duel qui sent le souffre et promet le malheur au vaincu. Malgré tous les changements opérés, la machine mancunienne ne faiblit pas et James McAtee se chargea d’apporter son écot, reprenant de la tête une douceur par-dessus la défense de Mateo Kovacic qui avait parfaitement lu la course de son partenaire dans l’axe. La dernière demi-heure allait virer à la démonstration. Les Cityzens ne cherchèrent pas à faire plus de ravages mais privèrent leurs adversaires de ballon, retrouvant leur maîtrise technique ainsi que leurs nerfs. "Nous avons été bien meilleurs, peut-être pas les meilleurs, mais plus proches avec la cohérence que nous avons dans notre jeu. Tout le monde avec le ballon a été intelligent, plus rapide, plus rapide, tout le monde était lié. On ne peut pas être rapide, sage et bon si on n'est pas connecté défensivement", a observé Pep Guardiola, heureux aussi d’avoir pu compter sur le retour à la compétition de Ruben Dias qui a diffusé une certaine confiance à la défense.
Si tout n’est pas encore parfait et la rémission encore fragile, Manchester City s’est rassuré avec une 3e victoire en 4 matchs en Premier League et a envoyé un message pour Paris Saint-Germain. Aux Parisiens de mettre ces nouvelles certitudes à l’épreuve.