Mercato : Naples ne digère pas le départ de Khvicha Kvaratskhelia
Le directeur sportif napolitain Giovanni Manna est revenu sur le transfert de l’international géorgien et l’échec de son remplacement lors du mercato hivernal.
Particulièrement actif sur le plan des départs avec notamment le prêt de Randal Kolo Muani et le transfert définitif de Xavi Simons, le Paris Saint-Germain s’est montré plus mesuré au rayon des arrivées avec un seul nouveau joueur intégré à son effectif. Un coup de maître toutefois puisque le club parisien est parvenu à s’attacher les services de Khvicha Kvaratskhelia, arraché à Naples en échange d’une indemnité estimée à 70 millions d’euros.
Ce départ du Géorgien, le club napolitain le regrette amèrement car il ne le souhaitait pas. "On ne voulait pas perdre notre joueur, on a fait de notre mieux ces derniers mois et on n'y est pas parvenu (…) Quand un joueur veut partir, c'est difficile de le convaincre de rester. On n'a pas pu le garder", a confié Giovanni Manna en conférence de presse, expliquant que les négociations avec le joueur de 23 ans se sont éternisées avant d’être rompues.
Un transfert contraint par la volonté de l’international géorgien et de son entourage qui discutaient depuis mai avec le Paris Saint-Germain selon les informations du dirigeant italien. S’il n’a pas apprécié la fin de l’histoire avec l’un des visages du Scudetto 2023, Giovanni Manna regrette d’autant plus son départ qu’il n’a pas réussi à lui trouver un remplaçant, essuyant plusieurs échecs. "Nous avons beaucoup discuté. Pour Garnacho, nous avons fait une offre importante à United, nous étions très proches. Le joueur voulait être satisfait financièrement, nous ne voulions pas faire ça. Si nous avons un salaire moyen dans le vestiaire, mettre un joueur avec un salaire plus élevé n'est pas correct. Avec Adeyemi, nous avions un projet d'accord avec Dortmund. J'ai parlé au joueur, il n'était pas sûr de vouloir venir. Nous ne voulions pas insister. Celui qui vient ici doit vouloir rester ici", a-t-il révélé certes contrarié mais fier d’avoir mené les discussions dans l’intérêt supérieur du club.
Naples s’autorise à rêver
Avec la perte de Khvicha Kvaratskhelia et son non remplacement, Naples se retrouve donc amputé de son aile gauche. De quoi compliquer la tâche d’Antonio Conte pour la deuxième partie de la saison mais pas assez pour empêcher le club de continuer à croire en un nouveau titre de champion. "Trop parler du marché déprécie ce qui a été fait jusqu'à présent. Cette équipe sortait d'une dixième place, a complété l'effectif cet été et a maintenant consolidé une position en ligne avec notre objectif, c'est-à-dire revenir aux compétitions européennes par la grande porte (…) Nous ne voulons absolument pas nous interdire de rêver. Notre objectif est la Ligue des champions, c'est vrai, mais Conte et les garçons font quelque chose d'extraordinaire", a souligné Giovanni Manna, qui entend investir à bon escient l’été prochain l’argent reçu cet hiver. "Nous voulons jouer tous les trois jours la saison prochaine et nous sommes convaincus que nous pouvons investir cet argent pour constituer une équipe plus forte", a-t-il promis.
Même sans celui que les supporters napolitains voyaient comme le successeur de Diego Maradona, Naples garde la foi, fermement accroché à son fauteuil de leader de la Serie A trois points devant le champion en titre, l’Inter Milan, qui a un match en plus à jouer.