Le nouveau format en mode « Final Four » de la Supercoupe d'Italie va peut-être donner des idées à la concurrence ! Mis en place depuis l'an dernier, il se déroule désormais en Arabie Saoudite, à Riyad, et permet de faire briller le football italien à l'internationale pendant quelques jours.

C'est un match de plus à jouer dans un calendrier déjà chargé, là où la Supercoupe se jouait sur un match sec auparavant. Mais le spectacle et les supporters venus de tout le Moyen-Orient sont au rendez-vous. Avec déjà deux belles demi-finales qui ont permis à l'Inter et au Milan AC de briller pour se retrouver en finale ce lundi soir. Ça promet !

Imperturbable Inter

Jeudi soir, c'est le triple tenant du titre qui a ouvert le bal en disposant de l'Atalanta Bergame, un challenger de haut-niveau qui n'a pourtant pas soutenu la comparaison bien longtemps. Les Bergamasques ont été mis sous pression dès la première minute avec une triple occasion de Lautaro Martinez par deux fois et Henrikh Mkhitaryan, avant de contraindre Marco Carnesecchi à l'exploit sur une reprise à bout portant de Lautaro Martinez à la 20e minute.

L'Atalanta a tenu la baraque pendant une mi-temps avant de craquer dès la reprise sur un doublé de Denzel Dumfries, d'une reprise acrobatique habilement placée suite à un corner à la 48e, puis d'un plat du pied sous la barre depuis l'entrée de la surface à la 60e.

Décidément maladroit, Lautaro Martinez a manqué le but du 3-0 dix minutes plus tard. Sans conséquence pour l'Inter, qui n'a fait qu'une bouchée de son adversaire pour se hisser jusqu'en finale où l'attend un derby face au Milan AC !

Un Milan AC renversant

Pour son tout premier match sur le banc du Milan AC après avoir succédé à Paulo Fonseca en début de semaine, Sergio Conçeiao a dû se frotter à du lourd avec la Juventus... de son fils Francisco Conceiçao.

Même si les Juventini n'affichent pas une forme étincelante, ce sont bien eux qui ont pris les devants en première mi-temps. La petite pépite turinoise Kenan Yildiz (19 ans) a ouvert la marque d'un coup de canon pour transpercer Mike Maignan (20e).

En difficulté pendant 45 minutes, le Milan AC est revenu avec un visage bien plus conquérant après la pause. L'effet Conceiçao a bien eu lieu et l’électrochoc tant attendu aussi ! Après un beau raté de Théo Hernandez à la 55e, c'est Christian Pulisic qui a égalisé sur penalty suite à une faute de Manuel Locatelli sur le joueur américain (1-1, 71e).

Quatre minutes plus tard, Sergio Conceiçao a vu son équipe parachever son premier succès sous ses ordres, avec l'entrée décisive de Yunus Musah dont le centre a été contré par Federico Gatti dans ses propres filets. Le défenseur de la Juve a eu une dernière occasion d'égaliser à 2-2 dans les dernières secondes du match, en vain.

L'effet Conçeiçao peut-il surprendre l'Inter ?

Sergio Conceiçao a confié s'être mis en colère à la mi-temps du match contre la Juve, et son coup de gueule, accompagné de réajustements tactiques, a été payant. L'ancien international portugais en a profité pour planter le décor, assurant qu'il n'était « pas là pour se faire des amis », mais pour gagner. Et le message est visiblement bien passé...

« À la mi-temps, nous avons changé des petites choses, nous nous sommes regardés dans les yeux et les joueurs ont dû réaliser ce qu'ils devaient faire pour gagner le match. Ils devaient faire ce que nous avions préparé, et alors c'est ma responsabilité si on perd 2-0 ou 3-0. Donc ils ont été vraiment courageux en seconde période et c'était totalement différent de la première », a-t-il ajouté. « Je suis content, mais on n'a encore rien fait. On est en finale et on doit se préparer à jouer à l'Inter ».

L'électrochoc tiendra-t-il jusqu'à cette finale face à une machine aussi bien huilée que celle de l'Inter ? L'esprit de rivalité et le mélange de fraîcheur et de rigueur apportées par Conceiçao (et peut-être aussi le retour de Rafael Leao) devront peser de tout leur poids pour que le Milan AC soit à la hauteur de cette finale de rêve entre les deux clubs lombards.