Programme chargé mais d’autant plus exceptionnel pour cette première journée de barrages de Ligue des Champions. S’ils auront dans un premier temps les yeux rivés vers Guingamp pour le duel fratricide entre le Paris Saint-Germain et le Stade Brestois disputé ce mardi au Roudourou (18h45), les passionnés du ballon rond auront en effet également la chance d’assister quelques heures plus tard à une rencontre de prestige programmée à l’Etihad Stadium entre les deux derniers vainqueurs de la la compétition, le Real Madrid et Manchester City (21h). Un match ô combien capital pour deux formations décidées à oublier les contre-performances de la saison régulière et à prendre une sérieuse option en vue de la manche retour (19 février). 

Si plusieurs joueurs de l’effectif des Skyblues s’apprêtent à vivre leur premier grand frisson sur la scène européenne à l’instar de Savinho, Pep Guardiola livrera de son côté bataille face aux Merengues pour la quatrième saison consécutive. Un sommet du football continental qui s’est transformé en rendez-vous annuel en soi. “Ces dernières années, c’est devenu un grand duel. Nous sommes déjà passés par là, nous nous sommes éliminés. Au cours de la dernière décennie, c’est devenu un Clasico, mais historiquement, nous ne pouvons pas nous comparer à Barcelone, au Bayern Munich ou à Milan”, a d’ailleurs souligné Pep Guardiola ce lundi en conférence de presse. 

Guardiola en alerte

Éliminé par les hommes de Carlo Ancelotti au terme d’un scénario rocambolesque l’exercice passé (3-3, 1-1 3 tab à 4), le coach des Cityzens sait d’ailleurs mieux que quiconque qu’il faudra livrer une copie parfaite sur tous les plans pour créer la sensation alors que son équipe traverse une grosse zone de turbulences ces derniers mois. “Ils sont premiers du championnat, ils ont peut-être perdu quelques matches de plus que ce qu’ils auraient dû, mais ils ont toujours été là. J’ai un grand respect pour le Real Madrid. Ce n’est pas facile de revenir dans le coup après avoir gagné tant de titres. Cela nous est arrivé aussi. Cette année, nous sommes tombés trop bas. Tôt ou tard, cela devait arriver et c’est arrivé cette année”, a-t-il rappelé, lucide avant de faire part de son inquiétude vis-à-vis de la puissance offensive du Real Madrid.

Contenir Mbappé and co

Une attaque madrilène tranchante et en partie guidée par un Kylian Mbappé ayant retrouvé son efficacité, son sens du but et surtout de la constance dans ses prestations au sortir d'une première moitié de saison en demi-teinte. “C’est impossible de contrôler ces joueurs (Mbappé, Vinicius, Rodrygo…) sur les deux matches. Ils sont tous exceptionnels. Il faut réduire leur influence au maximum. Il faut avoir la capacité de les arrêter quand on a le ballon et de les empêcher de courir. Il faut être clair sur la façon de jouer et lire le jeu. On sait ce qui va se passer, mais on va essayer d’imposer notre jeu, d’être intelligent pour obtenir un bon résultat au Bernabéu”, a-t-il annoncé même s’il est conscient que le secteur défensif va devoir aussi se montrer irréprochable en élevant le curseur par rapport aux dernières sorties sur la scène européenne. 

“C’est évident. Si les attaquants ne s’appliquent pas, c’est beaucoup plus compliqué. Avec des joueurs très talentueux, c’est plus compliqué, mais Vinicius et Mbappé ont montré qu’ils défendaient. Madrid s’est toujours distingué par sa manière de défendre. L’année dernière, au match retour, ils ne nous ont pas laissés tirer de l’extérieur (de la surface). Nous avons beaucoup gagné parce que nous avons été très disciplinés en défense, cette année nous ne l’avons pas été autant”, a conclu Pep Guardiola, lui qui était accompagné ce lundi de Ruben Dias pour affronter les journalistes. Un Ruben Dias qui était ainsi aux premières loges pour assister à la mise en garde de l'entraîneur ibérique. De quoi faire monter un peu plus la pression alors qu’il tiendra un rôle clé dans la défense mancunienne pour contenir les percées de Kylian Mbappé and co.