Comme on se retrouve. Ce vendredi 31 janvier, le tirage au sort des barrages de la Ligue des champions a réalisé le cauchemar de Carlo Ancelotti. En effet, Thiago Alcantara, qui avait été missionné pour mélanger et sélectionner les boules contenant les noms des protagonistes, a eu la main lourde en orchestrant la rencontre entre le Real Madrid et Manchester City. Une affiche royale entre les deux derniers vainqueurs de la compétition et parmi les meilleures équipes du monde.

Présent en conférence de presse pour évoquer un autre choc, domestique celui-là face à Arsenal dimanche lors de la 24^e journée de Premier League, où il sera d’ailleurs encore privé de Ruben Dias, Nathan Aké et Jérémy Doku, Pep Guardiola a évidemment été invité à réagir à propos du futur rendez-vous européen de son équipe miraculée lors de la dernière journée de la phase de ligue. "Cela ressemble déjà à un derby. Quatre années de suite face au Real Madrid", s’est-il contenté dans un premier temps de commenter.

Guardiola prêt à en découdre

L’Espagnol a bonne mémoire. Cityzens et Merengues ne se quittent plus en phase finale de la Ligue des champions depuis quatre saisons, et ont à chaque fois pu se livrer des duels mémorables. Au printemps 2024, en quarts de finale, les hommes de Carlo Ancelotti s’en étaient sortis à l’Etihad Stadium aux tirs but (1-1, 4-3 t.a.b.) au bout d’une double confrontation échevelée avec notamment une manche aller folle de spectacle et d’intensité au Santiago-Bernabéu (3-3). Les deux précédents entre les deux formations avaient, eux, eu lieu en demi-finales. En 2022, le Real Madrid était passé à un cheveu de l’élimination mais Rodrygo avait fait chavirer les supporters madrilènes en inscrivant un doublé dans le temps additionnel pour arracher la prolongation où Karim Benzema allait ensuite inscrire le but ouvrant les portes de la finale. L’année suivante, les Mancuniens avaient eu leur revanche en croquant des Merengues trop tendres en Angleterre (4-0).

Si le double épisode de 2025 se déroule plus tôt dans la saison, Pep Guardiola s’attend encore à une opposition particulièrement difficile mais sait que ses hommes, malgré la crise actuelle de confiance et de résultats, sont capables de réussir ce défi face au tenant du titre. "Le Real Madrid a été difficile, nous le savons. Nous l'avons déjà fait par le passé. Ce n'est pas un problème", a assuré le Catalan qui voit là l’occasion pour son équipe de montrer qu’elle mérite sa place en phase finale, ce qui n’est pas le cas selon lui pour le moment. "Nous pouvons être meilleurs ? Oui, nous pouvons être meilleurs. Nous pouvons être dans les huit premiers ? Oui, mais nous n'avons pas été assez bons. Nous ne méritons pas d'être en finale cette saison, en ne gagnant que trois matches et en faisant un nul, en perdant beaucoup - nous ne le méritons pas", a-t-il présenté.

Une sentence froide et objective mais qui ne concerne que les huit premiers matchs européens de Manchester City. Les barrages ouvrent un autre chapitre de la saison où les atermoiements et erreurs des derniers mois n’ont plus d’importance. S’il n’a rien oublié des joutes passées, Pep Guardiola se souviendra aussi que depuis trois ans, le vainqueur de celles-ci a toujours été sacré champion d’Europe ensuite. En attendant de savoir si la règle se répète comme les tirages et de retrouver des Madrilènes déjà remontés, Manchester City et son entraîneur ont d’autres ennuis à gérer entre les blessures et le déplacement à Londres chez les Gunners.