Ligue des champions : La mauvaise passe lilloise
Sèchement battu à Lisbonne par le Sporting (0-2), Lille a encaissé une quatrième défaite consécutive et étalé ses manques à ce niveau de la compétition.
Lille savait sa tâche difficile sur le terrain du champion du Portugal, invaincu dans le temps réglementaire cette saison. La soirée d’hier, la première de Ligue des champions, aura confirmé que les Lillois n’avaient pas les armes, pour le moment du moins, pour rivaliser avec un adversaire comme le Sporting.
Manquant de mordant, les Dogues ont été baladés et n’ont réussi leur premier tir qu’à la 74e minute. Bien trop tard puisqu’à cet instant-là, les Portugais comptaient déjà deux buts d’avance grâce à l’inévitable Viktor Gyökeres, auteur de 9 réalisations en à peine 7 rencontres cette saison, et au missile de plus de 25 m expédié dans la lucarne par Zeno Debast. "On a fait jusqu’au premier but une entame correcte mais sans être suffisamment dangereux. Et puis on encaisse un but sur une erreur, comme souvent, mais une erreur largement évitable et aussi parce qu’en face il y a un joueur qui a du talent, un joueur au-dessus de la moyenne. Et puis deux minutes après on prend ce deuxième carton jaune d’Angel (Gomes) qui nous met en difficulté puisqu’on est un de moins. Ceci dit, en deuxième période, on a plutôt bien contenu le Sporting jusqu’au but venu d’ailleurs de Debast qui nous a cassé le match", constatait après le match Bruno Genesio.
Des failles individuelles et collectives
Loin de s’arrêter à ce simple constat, l’entraîneur nordiste pointait ensuite les faillites de son équipe. "Depuis plusieurs matchs on n’est pas suffisamment dangereux quand on monte le ballon, c’est difficile à expliquer. Il ne se passe pas grand-chose. C’est toute l’équipe qui doit être capable de mettre des centres, de jouer plus simple pour se procurer davantage d’occasions quand on a le ballon. […] Il nous manque beaucoup de percussion, des appels en profondeur, il nous manque aussi des joueurs capables de se sacrifier pour soit venir au premier poteau, soit faire de petits appels et libérer les espaces. Il nous manque beaucoup de choses à ce niveau-là. Ce n’est pas simplement un problème individuel", s’alarmait-il.
En effet, personne n’aura surnagé côté lillois et c’est toute l’équipe qui a sombré pour concéder une quatrième défaite consécutive, la plus mauvaise série du club depuis septembre 2016. Lucas Chevalier et ses coéquipiers ont à présent trois jours pour se poser les bonnes questions et réagir avant la réception Strasbourg.