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Ligue des champions : La provocation de Karl-Heinz Rummenigge
Avant la première manche entre le Bayern Munich et le Bayer Leverkusen en huitièmes de finale de la Ligue des champions, le dirigeant bavarois s’est permis de lancer une pique à la formation entraînée par Xabi Alonso.
C’est le nouveau match au sommet en Allemagne, celui qu’aucun supporter ne veut manquer. Depuis son titre retentissant et historique la saison dernière, le Bayer Leverkusen s’est imposé comme le rival n°1 du Bayern Munich, référence absolue du football allemand. S’ils n’ont su se départager en championnat où leurs deux duels ont abouti à un match nul (1-1), les deux clubs se voient proposer une nouvelle occasion de s’expliquer à l’occasion des huitièmes de finale de la Ligue des champions.
Un rare choc 100 % allemand à l'échelon européen qui suscite un certain émoi outre-Rhin, où les observateurs se demandent si le champion d’Allemagne en titre aura l’audace nécessaire et la force pour venir à bout de l’actuel leader de la Bundesliga, rompu aux exigences européennes. Au regard des récents affrontements entre les deux belligérants, la balance statistique penche du côté du Bayer Leverkusen. En effet, depuis 2 ans, le Werkself reste sur 6 matchs sans défaite face au Bayern Munich (3 victoires et 3 nuls). Surtout, il en a remporté un cette saison, c’était en Coupe d’Allemagne et déjà au stade des huitièmes de finale (1-0). Une rencontre âpre que les hommes de Xabi Alonso avaient remportée en supériorité numérique, Manuel Neuer ayant été expulsé dès la 17e minute.
Thomas Müller s’en amuse
Ce scénario, les Bavarois ne l’ont pas oublié et le ruminent même depuis ce 3 décembre ayant mis fin à leurs ambitions de triplé. Ils en ont même fait une motivation autant que la défiance des observateurs qui donnent un léger avantage à leurs adversaires. "Savez-vous ce qui me rend optimiste : que TOUT LE MONDE a déclaré le Bayer Leverkusen favori. Et je connais notre équipe. L'équipe en a marre de tout ça au point d'en devenir folle. Et en conséquence, je m'attends à ce qu'ils donnent tout mercredi prochain devant leurs propres fans - et jouent à 11 cette fois-ci !", s’est exclamé Karl-Heinz Rummenigge la semaine dernière en marge de la diffusion en avant-première du documentaire consacré à Thomas Müller. Un sentiment partagé par ce dernier qui avait évoqué le match de ce mercredi 5 mars avec son inaltérable humour. "Leverkusen est clairement le favori, il suffit d'écouter les experts allemands. Et nous, en tant qu’outsiders absolus, nous voulons naturellement faire nos preuves là-bas", s’était-il amusé.
Contesté dans son propre pays et bousculé par un concurrent ambitieux, le Bayern Munich a bien l’intention de rappeler qui est le véritable patron du football allemand dans une soirée qui promet forcément du grand spectacle alors que le maillot de Franz Beckenbauer sera hissé sur le toit de l’Allianz Arena. "Il ne faut jamais perdre de vue que ce sont deux matchs mais nous sommes à domicile demain (ce soir), quelque chose de spécial peut toujours se produire", n’a pas manqué de rappeler en conférence de presse Vincent Kompany, conscient que tout ne sera pas joué en fin de soirée mais bien décidé à ce que ses joueurs prennent une belle option en vue du retour à Leverkusen la semaine prochaine.