Le hasard du calendrier fait plutôt bien les choses. Alors que le tirage au sort des barrages de la Ligue des champions, réalisé ce vendredi à Nyon au siège de l’UEFA, a livré son verdict avec une double confrontation fratricide entre le Paris Saint-Germain et le Stade Brestois, les deux équipes ne vont pas avoir à patienter jusqu’à la mi-février pour ferrailler sur le pré. Non, la route des deux formations de l’Hexagone va se croiser bien plus tôt. Dès ce samedi pour être précis. Parisiens et Brestois vont en effet livrer ce week-end un duel au stade Francis-Le-Blé à l’occasion de la 20ème journée du championnat de France (17h sur beIN SPORTS 1). 

Ainsi, ce n’est pas deux mais trois oppositions en trois semaines que se livreront deux équipes ambitieuses, décidées à se qualifier pour les huitièmes de finale de la coupe aux grandes oreilles tout en ne négligeant pas la Ligue 1. “On doit penser que ce sont différentes compétitions. Ça n’a rien à voir entre la L1 et la Ligue des champions. Ce sera difficile parce que Brest est une équipe de haut niveau. (Pour demain) pour nous et pour eux, c’est un concentré de compétitions avec peu de jours de repos. On doit essayer d’avoir les meilleures sensations”, a d’ailleurs confié Luis Enrique ce vendredi en conférence de presse lorsqu’un journaliste lui a demandé si le match de samedi allait influer sur les barrages à venir.

Enrique défenseur de la Ligue 1

Que ce soit en Ligue 1 ou en Ligue des champions, l'entraîneur ibérique attend de ses protégés un investissement de tous les instants et une prestation exemplaire comme il a pu le constater dans la semaine lors de la victoire probante face à Stuttgart en clôture de la phase de ligue (4-1). “Je pense qu’on est prêt parce qu’on a cette confiance, mais ce sera difficile. Ce qui est bien de jouer contre les équipes françaises, c’est qu’il y aura une équipe française en huitièmes. Il faut voir le côté positif. La L1 couronne l’équipe qui finit première. En Ligue des champions, il faut être bon dans les deux matches, et les détails sont importants”, affirme-t-il avant de louer la qualité et la compétitivité de la Ligue 1, souvent décriée à l’étranger. 

“J’aimerais souligner que la plupart des gens ne valorisent pas le championnat français, mais il y a quatre équipes françaises, dont trois en barrage. C’est une donnée qu’il faudrait souligner”, a plaidé Luis Enrique. Enfin, l’ancien coach du FC Barcelone a achevé son intervention en couvrant de louanges les Pirates, auteurs d’un parcours tout aussi inattendu qu’exceptionnel sur la scène continentale. Transcendés lorsqu’ils entendent l’hymne de la Ligue des champions retentir à Guingamp ou ailleurs, les Bretons ne se gêneront pas pour le démontrer à nouveau face au PSG et ainsi surfer leur bonne dynamique européenne. 

Chaque chose en son temps

Et Luis Enrique l’a bien compris. “On va jouer à Roudourou, après Brest est une grande équipe qui travaille très bien. Cette saison est la meilleure au niveau de son rendement. C’est une équipe qui fait très bien ce qu’elle veut faire. Il y a de grandes possibilités devant. C’est une équipe compliquée, c’est pour ça qu’elle est là où elle est. Comme je l’ai déjà dit, on peut payer cher une erreur sur un des deux matches. Demain, c’est un autre scénario.” Prudent, lucide et méfiant, Luis Enrique souhaite ainsi avancer pas à pas et se focaliser d'abord sur ce premier affrontement sur la scène hexagonale. Puis viendra l’heure de basculer en mode Ligue des champions.