La Liga : Carlo Ancelotti critique un rythme infernal
Alors que son équipe s’apprête à enchaîner 13 matchs d’ici la trêve internationale en mars, le technicien italien du Real Madrid assure que cet enchaînement ne permet pas de s’entraîner, tout juste de récupérer.
Les saisons des meilleurs clubs européens sont devenues des concours d’apnée dont le vainqueur sera celui qui aura le mieux gérer sa respiration tout en connaissant le moins de pépins possibles au moment clé. Avec la densification du calendrier mondial lié à l’inflation du nombre de matchs, les temps de repos ont pratiquement disparu avec diverses conséquences comme l’augmentation du nombre de blessures chez les joueurs.
Confronté à ce problème, Carlo Ancelotti déplore ainsi d’avoir perdu ces derniers mois Dani Carvajal et Eder Militao quand la saison dernière, il avait dû faire sans le Brésilien déjà mais aussi David Alaba et Thibaut Courtois. Des absences qui pèsent autant que le manque d’entraînement. "Il n’y a aucune préparation (rires). Quand on joue tous les trois jours, il y a une préparation pour les quatre, cinq ou six joueurs qui n'ont pas participé. C’est là que nous devons travailler et nous le faisons. Mais pour le reste... il n'y a pas de préparation, mais de la récupération. Le programme est toujours le même : récupération, vidéo, match. Et cela continue ainsi pendant 40 jours, pour la plupart des joueurs", s’est plaint l’Italien en conférence de presse à la veille d’un déplacement sur la pelouse de l’Espanyol Barcelone (21h sur beIN SPORTS 2).
City pour corser l’affaire
Une routine usante qui implique une gestion particulière des titulaires habituels mais aussi de ceux qui jouent moins mais qui pourraient être appelés à remplir un rôle plus important en cas de besoin. "Notre travail est de garder ceux qui jouent un peu moins prêts, préparés et motivés, car ils vont être indispensables dans cette partie de la saison. Alors comprenons la rotation de certains joueurs, car ce sera pour garder l'ensemble de l'effectif motivé. Parce que j'ai besoin de tout le monde", a expliqué l’ancien entraîneur de l’AC Milan et du Paris Saint-Germain qui appelle néanmoins à ce que les instances interviennent pour arrêter la lessiveuse.
"D'aujourd'hui jusqu'aux vacances de mars (le 16), nous avons 13 matchs. Il y en a beaucoup et il faut penser que chacun d’entre eux peut être vital (…) Dans chaque match, nous jouerons une grande partie de la saison", a-t-il ajouté, insistant sur le fait que les matchs étaient trop nombreux. Le Real Madrid s’en est d’ailleurs ajouté deux à son calendrier cette semaine en ne parvenant pas à se classer parmi les huit meilleures équipes de la phase de ligue de la C1. Deux matchs pour le moins corsés puisque le hasard a offert aux Merengues une double confrontation en barrages face à Manchester City, soit un duel entre les deux derniers vainqueurs de la Ligue des champions. Carlo Ancelotti le sait déjà, il faudra bien récupérer pour aborder au mieux ce défi perdu au milieu d’un calendrier devenu fou.