A seulement 17 ans, Lamine Yamal s’est rendu tout simplement indispensable tant en sélection espagnole qu’avec le FC Barcelone. Symbole de cette nouvelle influence, son absence quasi ininterrompue depuis fin octobre en raison de soucis à la cheville droite a coïncidé avec la brutale chute des résultats du club blaugrana, encore battu le week-end dernier sur le fil par l’Atlético de Madrid (1-2) qui en a profité pour lui ravir la place de leader de la Liga.

Associé au prodige catalan depuis plus d’un an, Robert Lewandowski a pu apprécier son évolution récente et se souvient encore du sentiment qu’il a ressenti en le voyant débarquer à l’entraînement. "La première fois que je l'ai vu à l'entraînement en l'équipe première, il avait 15 ans. C'était la première fois de ma vie que je voyais quelqu'un comme ça. Jai vu beaucoup de jeunes joueurs talentueux, mais pour la première fois, j'ai dit : ’WOW ! Qui est ce type ?' Il est impossible d’être aussi bon et aussi intelligent à cet âge", a confié l’attaquant polonais dans le podcast de Rio Ferdinand.

Plus fort que Musiala

Une réflexion d’autant plus forte qu’avant de débarquer à Barcelone, le capitaine de la sélection polonaise avait eu la chance d’assister à l’éclosion d’un autre phénomène, un certain Jamal Musiala. Invité à faire le comparatif entre l’Allemand et l’Espagnol, il a assuré que le second n'appartenait pas au même univers. "Musiala avait aussi quelque chose, mais Lamine est... Comment est-il possible à cet âge qu'il soit déjà à ce niveau ?", a-t-il répondu à l’ancien défenseur anglais.

Une admiration sincère qui pousse Robert Lewandowski à se montrer protecteur par rapport à un joueur en âge d’être son fils (le Polonais a 36 ans, ndlr). "J'essaie toujours de lui donner, peut-être, une sorte de conseil. Ce qu'il a fait est incroyable, mais il doit aussi penser que bientôt son grand défi sera de se maintenir à ce niveau élevé, ou peut-être de passer à l'étape suivante. Et il ne s'agit pas des deux ou trois prochaines années, nous parlons des dix prochaines années, car à cet âge-là, il faut réfléchir à ce qu'il faut faire pour rester au sommet à 26, 28 ou 30 ans", estime le Polonais.

Une vision à long terme qu’il est bien placé pour vanter. Au-delà de ses qualités naturelles de buteur, Robert Lewandowski s’est bâti un physique hors du commun, optimisant sa préparation et son hygiène de vie pour rester compétitif à un âge où les attaquants fléchissent, s’inspirant en la matière de Cristiano Ronaldo ou Lionel Messi. Un bel exemple à suivre pour Lamine Yamal qui s’inscrit déjà dans les pas de la légende argentine dont il partage le club formateur, le poste et la précocité.