Ligue 1 : Roberto De Zerbi distribue les mauvais points
De passage devant les journalistes pour tenter d’apporter des précisions sur la déroute de l’Olympique de Marseille face au PSG (0-3), Roberto De Zerbi a pointé les failles de son équipe.
L’Olympique de Marseille de l’ambitieux Roberto De Zerbi face au Paris Saint-Germain de l'intransigeant Luis Enrique. Le leader face au troisième de la Ligue 1. Le tout dans un Vélodrome bondé et chauffé à blanc. Ce classique, le 108ème de l’histoire entre les deux meilleurs ennemis du championnat de France, nourrissait de grandes promesses. Du moins sur le papier puisque le choc tant attendu n’eut pas eu lieu. A la faveur d’une meilleure approche tactique, d’une technique plus précise et d’un engagement bien plus important dans le combat physique, le club parisien a facilement disposé de son adversaire phocéen ce dimanche à l’occasion du match de clôture de la 9ème journée de Ligue 1 (3-0).
S’il s’est retrouvé rapidement en infériorité numérique suite à l’exclusion quelque peu sévère et discutable d’Amine Harit en cours de première période, l’Olympique de Marseille n’a jamais mis les ingrédients nécessaires pour bousculer une formation francilienne bien plus séduisante et entreprenante sur le pré. Conscient des lacunes et des imprécisions dont ont fait preuve ses protégés, Roberto De Zerbi n’a d’ailleurs pas tenu à se cacher derrière les décisions de l’arbitre et a fustigé la performance des siens à l’issue du coup de sifflet final. “On a parlé du carton rouge. On a parlé du fait qu’on prenne deux buts bêtes. Il y a des choses à améliorer. À 11 conte 11, on n’était pas au niveau”, a d’abord lâché le technicien italien devant les journalistes.
Greenwood pas à la hauteur
“Il faut avoir plus de courses, de sacrifices, je l’ai dit aux joueurs. On a sorti beaucoup de cartons rouges. Je n’ai pas envie de savoir si c’était juste ou non. On n’a pas su refaire comme à Lyon. On n’a pas joué avec du courage comme mon équipe doit jouer. Il fallait jouer avec du courage, c’est pourquoi c’était plus difficile. Il va falloir continuer de travailler et faire plus. On doit avoir plus de personnalité et mieux jouer. On n’a pas su être compétitifs. On s’était bien préparés pour jouer avec du courage. Si on ne joue pas avec du courage, on ne peut pas porter ce maillot”, a déploré Roberto De Zerbi, très remonté alors qu’il avait pourtant insisté en amont de ce Classique sur l’importance de répondre présent dans le combat avec un état d’esprit irréprochable.
Interrogé par la suite sur le remplacement de Mason Greenwood à la pause, lui qui s’est montré trop discret, maladroit et imprécis pour son premier Classique, le coach marseillais n’y est pas allé par quatre chemins pour expliquer son choix qui en a surpris plus d’un. “Je n’ai pas aimé la façon dont il a joué ce soir. Je pense qu’il était dans un mauvais jour. Il nous a offert beaucoup de buts et de points mais quand on est à l’OM, si on veut lutter pour le championnat, il faut pousser dans tous les matchs. On ne peut pas se dire qu’on fait une bonne performance en marquant deux buts et après avoir un passage à vide le match suivant. Ce n’est pas possible. C’est un bon joueur mais j’en attendais plus de lui ce soir. Mais pas uniquement de lui. J’en attends toujours plus de manière générale”. Une réponse qui a le mérite d’être claire.