Mercato : Rennes justifie son hyperactivité en janvier
Avec 10 recrues, le club breton a été le grand animateur français de la dernière fenêtre hivernal du marché des transferts, ce qu’assume complètement sa direction, assurant avoir agi avec lucidité.
Il existe différentes approches au moment d’aborder un mercato. D’un côté, vous avez Liverpool si sûr de ses forces et satisfait de son effectif qu’il n’a réalisé aucune opération et de l’autre Manchester City et sa fièvre acheteuse pour tenter de revitaliser une équipe à la dérive et sauver une saison partie en vrille à partir de novembre au rythme de blessures majeures.
En France, Rennes a connu les deux approches. Longtemps prudent et discret, le club breton a décidé de revoir sa copie et de changer de stratégie. L’été dernier, pas moins de 11 arrivées ont été enregistrées sur les bords de la Vilaine. On aurait pu penser que la parenthèse hivernale serait donc plus calme mais la situation sportive plus que précaire des Rennais et des erreurs de casting ont obligé la direction bretonne à passer encore à l’offensive. Cette fois, ce sont 10 joueurs qui ont été recrutés dont Seko Fofana ou Brice Samba pour un montant total d’environ 73 millions d’euros. Une enveloppe importante mais justifiée selon le club. "C'était un mercato nécessaire compte tenu de la situation fin décembre (…) Il y avait pas mal de réajustements à effectuer, certains pour des joueurs qui étaient là avant cet été et d'autres pour des joueurs qui sont arrivés cet été et pour lesquels ça n'a pas matché", a déclaré Arnaud Pouille, lui aussi débarqué de Lens en octobre dernier.
Plus calme à l’été 2025 ?
Aux commandes de la direction sportive depuis l’été dernier et donc à l’origine des nombreux mouvements au sein de l’effectif rennais, Frédéric Massara estime avoir fait le nécessaire pour accompagner le changement de cycle sportif du club. "Depuis cet été, on a vécu un changement de cycle évident qui a amené à beaucoup changer dans un seul mercato. Même si des joueurs ont impacté dès le début (il a cité Gronbaeck et Meister, NDLR), ils ont été engloutis dans une situation négative. On avait le devoir de sauvegarder des investissements. La situation actuelle n'est pas celle à laquelle on s'attendait. On a été lucide et on a voulu apporter ces corrections pour faire en sorte que le club puisse repartir toute de suite", s’est-il défendu face aux accusations d’achats chaotiques et mal avisés, tout en assumant l’intégralité des responsabilités sur les erreurs commises.
Venu pour encadrer le projet breton, Arnaud Pouille a de son côté tenu à rassurer quant à la suite des évènements, promettant que l’été 2025 sera à la fois moins dispendieux et plus calme. "On travaille dans un cadre parfaitement maitrisé. On a une projection à six mois et l'idée est de faire moins de mouvements à l'intersaison prochaine, de créer une base stable pour engendrer un nouveau cycle du club en Ligue 1", a-t-il ajouté. Une projection valable uniquement si Rennes sauve sa place dans l’élite. Les Bretons sont actuellement 15e avec seulement 2 points d’avance sur le barragiste Saint-Etienne et 5 points sur le premier relégable, Montpellier.