Déjà cet été, le FC Nantes n'avait pas manqué de lui rendre hommage et ses anciens supporters de l'ovationner à l'occasion de la réception du Paris FC pour son dernier match amical de la présaison. Il faut dire que passer six saisons dans un club, c'est presque devenu un exploit dans le football moderne, et c'est ce qu'a accompli Moses Simon à Nantes, de 2019 à 2025.

L'international nigérian devrait ainsi ressentir une émotion toute particulière pour ses premières retrouvailles officielles avec son ancien club, ce soir. Menace constante sur son côté gauche, il s'était rapidement mis la Beaujoire dans la poche en signant des débuts tonitruants : un but décisif dès son premier match à Amiens, dix minutes après son entrée en jeu (1-2), et une passe décisive la semaine suivante, à domicile cette fois, pour le seul but du match signé Abdoulaye Touré.

Six ans, 200 matchs et une Coupe de France plus tard, Moses Simon aura fait honneur au maillot (37 buts, 38 passes décisives, toutes compétitions). Suffisamment pour que le président Waldemar Kita accepte finalement de le laisser partir. Longtemps courtisé, l'ailier a finalement accepté de relever le pari du Paris FC, le cœur un peu lourd. « C'était triste. Même quand mon agent m'a dit que j'allais au Paris FC, je me suis dit : « Peut-être que c'est faux, mais on verra ». Le moment où j'ai signé, honnêtement, j'étais un peu triste. Parce que j'étais au club depuis six ans, j'ai des amis là-bas, et j'étais très attaché aux supporters du club. C'était difficile, mais c'est mon boulot ».

A la hauteur de son nouveau statut

Le promu parisien a beaucoup misé sur Moses Simon. A tel point que l'espace de quelques semaines, c'était lui, le transfert le plus cher de l'histoire du club, avec une indemnité de 7 millions d'euros. Ailier titulaire d'un projet plus ambitieux, il a jusque là été le parfait pendant à gauche d'Ilan Kebbal sur le côté droit de l'attaque parisienne. Avec Moses Simon, le Paris FC sait qu'il a enrôlé un dynamiteur, capable de faire la différence à tout moment.

« Dans notre jeu, on essaie de déséquilibrer l'adversaire pour isoler des joueurs sur des un contre un. Dans ce profil, c'était l'un des meilleurs en Ligue 1. Voilà ce qui m'a plu », a poursuivi Stéphane Gili. « Il doit être régulier, plus constant dans un match, il le sait ».

Il arrive également dans la force de l'âge (30 ans) et connaît parfaitement la Ligue 1. Autant d'atouts qui font de lui un joueur à surveiller comme le lait sur le feu depuis le début de saison. Grand artisan de la première victoire de la saison face à Metz, il a ainsi marqué ce moment historique pour le club d'un centre parfait au deuxième poteau pour Illan Kebbal, puis du but libérateur d'une frappe du gauche venue conclure une contre-attaque fulgurante.

Gagner, le plus important

Son expérience se traduit également par sa présence sur la scène internationale avec le Nigeria. Il y a deux semaines, Moses Simon s'est d'ailleurs distingué avec les Super Eagles sur les deux derniers matchs de la phase de groupe qualificative pour la Coupe du Monde 2026.
Il a d'abord été à l'origine de l'ouverture du score en provoquant un penalty dans la victoire 2-1 face au Lesotho, et a délivré deux passes décisives dans le succès 4-0 face au Bénin quatre jours plus tard, notamment sur le troisième but de Victor Osimhen, de la tête.

C'est la rançon de la gloire à laquelle le Paris FC apprend désormais à s'habituer, puisque ce sera encore le cas mi-novembre pour les barrages. Son ailier est revenu en petite forme face à Lens le week-end dernier, mais la perspective d'affronter son ancien club après une semaine de plus de récupération devrait lui redonner un coup de boost ce soir.

« C'est un match important pour moi, pour le club aussi », a-t-il rappelé. « Le plus important, c'est de gagner. Après je pourrais discuter avec mes amis, pour leur souhaiter bonne chance pour le prochain match et pour la saison ».