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Ligue Europa : Le transfert manqué de Bruno Fernandes à Tottenham
Lors de l’été 2019, l’international portugais était tout proche de signer en faveur du club londonien mais l’avarice des dirigeants du Sporting a fait échouer l’opération. Six mois plus tard, il a fini par rejoindre Manchester United.
Ce mercredi soir, Bruno Fernandes sera le premier à sortir du tunnel pour pénétrer sur la pelouse de San Mamés et apprécier l’ambiance de la bruyante et imposante enceinte basque. Il entraînera dans son sillage ses coéquipiers de Manchester United et, comme souvent cette saison, il tentera de leur montrer la voie conduisant au trophée de la Ligue Europa dans cette finale européenne 100 % anglaise.
"Notre but et notre objectif doivent toujours être d'aller jusqu'au bout des compétitions, de se battre pour avoir la possibilité de gagner des trophées, et c'est ce que nous voulons. Ce soir, nous avons une grande chance dans une compétition où notre objectif depuis le début de la saison était d'être en finale à Bilbao. Et tout ce sur quoi nous devons être concentrés est ce grand match, une grande finale et une grande opportunité de remporter un trophée", a confié l'international portugais en conférence de presse.
Si les Red Devils sont à Bilbao et ont cette chance de gagner un nouveau titre européen, le natif de Maia n’y est pas pour rien. En 13 rencontres dans la compétition, il a signé sept buts et délivré cinq passes décisives. Son rôle s’est même accentué depuis le début de la phase éliminatoire, au cours de laquelle il a marqué à six reprises, en plus de donner deux offrandes. Sans surprise, il sera le principal atout des Mancuniens mais l’homme à museler pour Tottenham. Par une étrange coïncidence, c’est pourtant avec le maillot des Spurs qu’il aurait pu jouer cette rencontre.
Dans les moindres détails
Avant de rejoindre Old Trafford et d’être adulé par les supporters de Manchester, Bruno Fernandes fut tout proche de signer en faveur des Londoniens. Pour mieux comprendre ce qui s’est passé, il faut remonter à l’été 2019. Alors âgé de 25 ans, le meneur de jeu portugais sort d’une saison majuscule avec le Sporting. En 53 matchs toutes compétitions confondues, il a marqué 32 buts et donné 18 passes décisives. De quoi attirer le regard de tous les recruteurs et susciter l’intérêt des grosses cylindrées européennes. Récent finaliste de la Ligue des champions (0-2 contre Liverpool, ndlr), Tottenham se saisit du dossier pour satisfaire les désirs de Mauricio Pochettino. Après cinq réunions entre le joueur, ses représentants et la direction londonienne, tout est réglé et l’accord prêt à être signé. Une source proche du dossier à l’époque dit même à la BBC que les Spurs avaient tout prévu pour l’arrivée du joueur. "Les chambres du terrain d'entraînement étaient décorées comme les chambres des joueurs à la maison (…) Le lit était exactement le même. Même les fleurs du jardin dégageaient un parfum censé être bénéfique. C'était époustouflant", témoigne-t-elle au média britannique.
Sauf que tout va dérailler en raison de l’avidité de la direction lisboète. Cette dernière pense pouvoir obtenir une meilleure indemnité de transfert. Cette offre supérieure ne viendra pas et l’opération capote. Furieux, Bruno Fernandes aurait rembarré le président du Sporting, Frederico Varandas, quand celui-ci tenta de lui expliquer les raisons de cet échec. Tottenham avait laissé passer sa chance. Six mois plus tard, le Portugais prenait finalement l’avion pour l’Angleterre mais atterrissait plus au nord, à Manchester, et s’engageait en faveur d’United en échange d’une indemnité de 65 millions d’euros.
"On voyait qu'il voulait absolument réussir"
Ce 21 mai, les Spurs regretteront peut-être de ne pas avoir réussi à attirer le petit de Maia, parti en Italie pour percer avant de revenir au Portugal pour l’éclabousser de son talent et le quitter pour aller conquérir l’Europe en joueur respecté. "On voyait qu'il voulait absolument réussir. Il détestait perdre, vraiment. Il boudait pendant des heures. Mais cette fougue, cette ardeur… C'était évident. Tôt ou tard, il devait devenir footballeur (…) Il avait une telle passion pour le jeu", se remémore pour la BBC Abilio Novais, l’un de ses premiers mentors à Boavista. Le jeune Bruno Fernandes était consumé de l’intérieur par la flamme du football et se démultipliait sur le terrain, jouant à tous les postes.
À Bilbao, le Portugais sera encore partout sur la pelouse basque, en attaque comme en défense, lui qui est tout à la fois, la tête, le cœur, les poumons et les jambes de ce Manchester United. Si les Red Devils soulèvent dans la soirée le trophée de la C3, leur indispensable capitaine n’y sera certainement pas pour rien.