Jusqu’où peut aller le Aston Villa d’Unai Emery ?
Belle surprise la saison dernière en Premier League, Aston Villa continue d’impressionner même en Ligue des Champions. Les Villans peuvent-ils rêver plus haut et s’inviter à la table des plus grands d’Angleterre et d’Europe ?
Ce n’est plus une surprise de voir Aston Villa dans le haut du panier de la Premier League. Mais quand même. Cette équipe ne cesse d'impressionner son monde depuis deux ans. En octobre 2022, les dirigeants du club anglais ont décidé d’aller chercher Unai Emery à Villarreal. Et force est de constater qu’ils ne se sont pas trompés. Le coach espagnol a réussi à ramener les Villans dans la sphère des meilleures formations du Royaume. Et il est peut-être en passe de faire de même sur la scène européenne.
Une qualification en Ligue des champions historique
La saison passée, l’ancien manager du Paris Saint-Germain est déjà parvenu à qualifier son équipe en Ligue des Champions pour la première fois depuis 41 ans. La dernière participation en C1 pour les Clarets and Blue remontait à 1982, date de leur seul et unique titre dans la compétition. C’est dire si Emery a ramené de l’espoir au sein du peuple de Birmingham. Désormais, tous les rêves sont permis. En ce début d’exercice 2024-2025, Villa parvient à réaliser ce qui est le plus difficile dans le football de haut niveau : confirmer et se stabiliser.
Depuis l’entame du championnat, les Lions sont à la lutte avec les plus grandes formations d’Angleterre. Cinquièmes après sept journée, ils sont au coude à coude avec Chelsea pour la quatrième place, qualificative pour la plus belle des compétitions de club. Ollie Watkins et ses partenaires sont également à portée de fusil du trio de tête. Seulement quatre points les séparent du leader Liverpool et trois des deux poursuivants Manchester City et Arsenal. Aston Villa peut se mêler à la lutte dans les semaines à venir et jouer le trouble fête de cette course au titre.
Tenir la dragée haute au trio de tête
Certes, la bande à Emery paraît encore trop faiblement armée pour véritablement former un quatuor au sommet du classement de la Premier League. Il est difficile d’imaginer ces Villans pouvoir tenir tête aux Reds, Citizens et Gunners durant 10 mois. Leur effectif ne comporte pas autant de certitudes mais tout de même. L’écart semble se resserrer au fil des mois.
La saison passée, Villa avait même réussi l’exploit de battre coup sur coup Man City et Arsenal à domicile. Ils s'étaient même payé le luxe de s’imposer au match retour à l’Emirates Stadium en avril, privant les Canonniers du titre. En août dernier, l’équipe de Mikel Arteta a pris sa revanche sur la pelouse de Villa Park (0-2), se montrant plus tranchante dans les deux surfaces. Une rencontre qui, malgré tout, a montré qu’il manquait peu de choses pour qu’Aston Villa parvienne à se mettre au niveau des tops clubs anglais.
Un effectif complet
Mais là où les Clarets and Blue ont peut-être le plus impressionné, c’est en Ligue des Champions. Revenir dans une compétition après tant d’années n’est jamais chose aisée. Lors de la première journée de cette C1 nouveau format, les Villans se sont parfaitement sorties du piège tendu par les Young Boys de Berne (0-3). Lors de leur deuxième rendez-vous, la marche était grandement plus élevée. C’est le Bayern Munich qui s’est présenté face à eux. Dans un match très serré, ce sont finalement les joueurs anglais qui sont parvenus à l’emporter, grâce à un coup de génie de Jhon Duran, l’homme en forme de ce début de saison (1 but toutes les 54 minutes de jeu tcc). Un lob sublime inscrit devant un Manuel Neuer trop avancé, faisant chavirer de bonheur un Villa Park bouillant.
Ces deux victoires ouvrent la porte à un printemps européen plus qu’excitant pour Unai Emery et ses hommes. Cinquième club le plus dépensier cet été (176M€), Aston Villa a réussi à consolider une ossature déjà bien cimentée. Un gardien de top niveau (Emiliano Martinez), une défense de standing international (Pau Torres, Ezri Konsa/Diego Carlos, Digne), des milieux travailleurs et complets (Tielemans, Onana, McGinn), un attaquant buteur et passeur (Ollie Watkins) et un supersub en grande réussite (Jhon Duran), cette formation de Birmingham peut réaliser des prouesses cette saison. Il faudra cependant le moins de blessures possibles pour un effectif qui risque de grincer des dents cet hiver.