Ils l’aiment autant qu’ils le haïssent. Le métier d’entraîneur est telle une drogue qui empoisonne la vie quand on est en fonction en s’insinuant dans les moindres recoins du quotidien au point de brouiller la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle, mais dont on éprouve un manque insoutenable quand on est trop longtemps éloigné.

Ole Gunnar Solskjaer ne dira pas le contraire. Près de trois ans après sa dernière expérience sur un banc, le Norvégien a admis qu’il lui tardait de reprendre du service. Lors du Oslo Business Forum, il a ainsi répondu à plusieurs questions concernant son avenir et il ne serait pas contre un retour à Manchester United. "Si la famille (United) le demande, je dirais oui tous les jours de la semaine. Il n'est pas bon de parler d'emplois que d'autres personnes occupent aujourd'hui, mais je dirais oui, bien sûr", a avoué la légende norvégienne. Débarqué en décembre 2018 comme intérimaire avant d’être intronisé en mars 2019, le coach de 51 ans a dirigé 168 matchs des Red Devils (92 victoires, 35 nuls et 41 défaites, ndlr) avant d’être remercié en novembre 2021. Une fin douloureuse dont il ne garde aucune rancœur, conscient des exigences du haut niveau et des impératifs de résultats.

La Norvège dans le viseur

Si le poste est occupé à Manchester United et qu’Erik ten Hag ne semble pas menacé à court terme malgré un début de saison encore hasardeux illustré par le dernier nul contre Twente en Ligue Europa (1-1), Ole Gunnar Solskjaer se tient à disposition. Et pas seulement du club mancunien.

Devenu conseiller technique à l’UEFA, le technicien se verrait bien aussi prendre un jour les commandes de la sélection norvégienne. Là aussi un vœu à plus ou moins long terme car le poste est aussi occupé. "Je suis fier d'être norvégien et, bien sûr, si la question se pose, lorsque Ståle décidera d'abandonner, je serai heureux d'entamer des discussions", a-t-il répondu. Des discussions qui pourraient avoir lieu en 2026 soit après la campagne de qualifications pour la Coupe du monde si la Norvège échoue, soit après l’évènement qui aura lieu aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique, à moins que l’actuel sélectionner Ståle Solbakken ne convainque ses dirigeants de le garder et veuille également poursuivre sa mission. Autant d’inconnues qui rendent pour l’heure très hypothétique la suite de la carrière sur un banc d’Ole Gunnar Solskjaer, dont le nom a été récemment associé à des rumeurs en Turquie et au Moyen-Orient sans que ça n’aille plus loin.