- Accueil >
- Football >
- Premier League >
- Premier League : Ruben Amorim rejette la comparaison avec José Mourinho
Premier League : Ruben Amorim rejette la comparaison avec José Mourinho
Pour sa première conférence de presse comme entraîneur de Manchester United, le Portugais a tenu à marquer sa différence avec son illustre prédécesseur.
Ne lui parlez pas de José Mourinho. Certes lui aussi débarque du Portugal pour vivre en Angleterre sa première expérience à l’étranger comme son compatriote l’avait fait en 2004 quand il avait quitté Porto pour Chelsea mais la ressemblance dans le parcours s’arrête là. S’il apprécie la comparaison avec son aîné, Ruben Amorim sait trop bien l’écart qui les sépare. "Je suis différent de Mourinho. Je me souviens de cette époque. On regardait Mourinho et on pensait qu'il pouvait gagner partout. Ce n'est pas la même chose. Il était champion d'Europe, je ne le suis pas", a tenu à rappeler le nouvel entraîneur de Manchester United, qui a révélé avoir reçu un message d’encouragement de la part du double vainqueur de la Ligue des champions (2004 et 2010, ndlr).
Ce lourd héritage balayé, Ruben Amorim s’est attaché à construire sa différence et à s’extraire aussi de la longue liste de technicien qui l’a devancé à Old Trafford depuis le départ de Sir Alex Ferguson en 2013. Liste à laquelle appartient d’ailleurs José Mourinho, aujourd’hui sur le banc de Fenerbahçe. "Je ne sais pas vraiment quel est le plus grand défi, je le découvrirai. Il y a eu différents types d'entraîneurs ici : ceux qui ont tout gagné, comme [Louis] van Gaal et [José] Mourinho ; ceux qui connaissent le club, comme [Ole Gunnar] Solskjaer ; et puis l'un des meilleurs en dehors des cinq plus grands championnats, [Erik] Ten Hag", a-t-il énuméré avant d’ajouter. "Vous avez eu différents types d'entraîneurs, mais le résultat était le même. Nous allons essayer de le faire à notre manière."
"Je suis la bonne personne"
Un discours très positif qui détonne dans un environnement qui exhale le marasme à force d’empiler les désillusions. Dans ce contexte lourd, Ruben Amorim arrive avec l’idée non pas de révolutionner le club mais de provoquer une rupture. "Traitez-moi naïf, mais je crois vraiment que je suis la bonne personne au bon moment (…) Je suis un jeune homme et j'essaie d'utiliser cela pour aider mes joueurs", est-il persuadé, convaincu également que la tâche que lui ont confié ses dirigeants n’est pas impossible.
S’il sait où il a mis les pieds et ce qu’il a quitté, à savoir un Sporting en plein essor, le Portugais sait aussi le potentiel à sa disposition et demande seulement du temps pour mettre en place son projet. "Je ne sais pas s'il s'agit d'une réparation. Nous avons de l'espace pour grandir en tant qu'équipe. Nous devons nous améliorer dans de nombreux domaines (…) Nous devons changer l'aspect physique de l'équipe. Je ne sais pas combien de temps cela prendra. Je sais qu'à Manchester United, nous devons gagner des matches. Nous avons besoin de beaucoup de temps parce que c'est un championnat difficile, nous devons beaucoup progresser pour essayer de remporter le titre (…) Il y a tant à faire pas seulement en termes d’entraînement", a-t-il esquissé, conscient aussi qu’il devrait rapidement obtenir des résultats, seul sésame pour s’offrir le temps dont il a besoin pour matérialiser sa vision.
Malgré l’ampleur du chantier devant lui, Ruben Amorim affiche une confiance inébranlable et une foi contagieuse. "Je suis un peu rêveur mais je crois en moi. Je crois dans le club et les joueurs. Je sais que vous n’y croyez pas mais moi si. Je veux essayer de nouvelles choses", a-t-il encore assuré. S’il se dit déjà comme à la maison après avoir passé les deux semaines de trêve internationale à se familiariser avec Carrington et tout l’écosystème mancunien, Ruben Amorim a tenu à délivrer un dernier message. "Nous construisons un nouveau club. Je suis une personne différente. J’espère apprendre quelque chose de différent aux joueurs. C’est le meilleur club d’Angleterre. Nous voulons gagner, c’est tout", a-t-il martelé. Ipswich Town est prévenu, comme les supporters de Manchester United, une nouvelle ère s’ouvre chez les Red Devils et l’heure n’est plus aux lamentations mais à l’espoir.