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Ligue des champions : Gianluigi Donnarumma aime tourmenter l’Angleterre
Hier soir à Anfield, l’international italien a été le héros de la séance de tirs au but contre Liverpool et rappelé qu’il excelle dans l’exercice.
Sur la droite du but d’Alisson, à l’opposé du coin où étaient massés les supporters parisiens, Gianluigi Donnarumma attendait avec une excitation mêlée de fébrilité. Au niveau du point de penalty, Désiré Doué avait placé son ballon et tenait, au bout de son pied droit, la qualification du Paris Saint-Germain pour les quarts de finale de la Ligue des champions (1-0, 4-1 t.a.b.). Sans trembler, l’attaquant de 19 ans croisait sa frappe et trompait Alisson, parti du mauvais côté. Pendant que ce dernier s’en allait chambrer les supporters anglais, le gardien italien s’écroulait à genoux sur la pelouse d’Anfield, levant les gants au ciel. Bientôt, il était enseveli par ses partenaires, venus l’enlacer et féliciter le héros du soir.
Car si Doué a refermé le couvercle sur les Reds, c’est parce que l’ancien Milanais avait fait le nécessaire quelques instants auparavant en stoppant les tentatives de Darwin Núñez et Curtis Jones. "Donnarumma est un gardien exceptionnel (…) Le meilleur pour lui est à venir. On a compté sur lui aujourd'hui, il a répondu présent", a salué en zone mixte Ousmane Dembélé. Souvent raillé pour son jeu au pied, loin d’être encore rassurant hier soir en première période, Gianluigi Donnarumma a fait preuve d’une autorité nouvelle dans les airs, un autre de ses points faibles. Surtout, il a rappelé combien il était fort sur sa ligne et dans l’exercice des tirs au but.
Un Euro béni
Il faut dire que sa taille (1,96 m) représente un avantage considérable, réduisant l’espace pour le tireur au moment de choisir sa zone. Le natif de Castellammare di Stabia, en Campanie, le sait et ne se prive pas de l’exploiter. À la différence d’un Hugo Lloris, pas vraiment à l’aise sur penalty, l’Italien commence à être perçu comme un spécialiste en la matière. En demi-finales de l’Euro 2020, il avait brisé les rêves de l’Espagne en arrêtant le tir à ras de terre d’Álvaro Morata. Un match dont se souvient forcément Luis Enrique, alors sélectionneur de la Roja, aujourd’hui heureux d’avoir le géant italien dans son camp. La seconde s’était déroulée quelques jours plus tard, en finale contre l’Angleterre. Là encore sur sa gauche, Gianluigi Donnarumma était allé chercher les tentatives successives de Jadon Sancho et Bukayo Saka, plongeant les Trois Lions dans la détresse.
Trois séances décisives qui partagent un étrange point commun : elles ont toutes eu lieu sur une pelouse anglaise (Wembley et Anfield). Or, en quarts de finale, le PSG a de fortes chances de retourner de l’autre côté de la Manche, Aston Villa ayant pris une belle option après sa victoire à l’aller contre Bruges (3-1). Ce serait encore une fois pour la manche retour. Une nouvelle occasion de s’illustrer, à moins que le champion de France ne décide cette fois de s’épargner un suspense inutile.