Il y a des défaites au goût moins amer que d’autre. Celle concédée hier (1-2) à l’Eden Arena de Prague appartient à cette catégorie. Loin d’être un paradis, la bouillante enceinte tchèque avait tout d’un enfer pour Lille qui n’a réussi à s’en extirper que par la grâce des prouesses de son gardien Lucas Chevalier, l’inspiration de son soliste Edon Zhegrova et l’infini maladresse d’un adversaire pas assez tueur pour renverser la situation et aller tutoyer la grande Europe.

"Ce n’était pas glorieux"

Si Bruno Génésio admettait que la rencontre n’avait pas tourné comme il l’avait imaginée, Thomas Meunier se faisait sans concession au moment d’analyser la prestation lilloise. "Ce n’était pas glorieux. En première mi-temps, on a sûrement eu un peu de stress, d’appréhension, je n’en sais rien. On a refusé de jouer comme le LOSC le fait pourtant ces dernières semaines. On ne construisait pas par l’arrière, il y avait un manque de mouvements et d’agressivité. Ils étaient beaucoup plus difficiles à gérer qu’au match aller mais quand on a cet avantage, c’est à nous de gérer le match. Et pourtant, on a été les victimes consentantes. La seule fois où l’on construit une occasion, on parvient à être dangereux (sur le but d’Edon Zhegrova, ndlr). Je pense que tout n’était pas mauvais, mais c’était loin d’être un bon match de notre part", réagissait l’international belge au micro de Canal+ entre dureté et justesse.

Bien que mécontent du visage montré, l’ancien Parisien voulait finalement retenir l’essentiel de cette soirée praguoise : la qualification pour la phase de ligue de la Ligue des champions, la 8^e pour le club nordiste au cours des 24 dernières années. Une régularité au haut niveau, saluée par Bruno Génésio, qui propulse le LOSC au 2^e rang des clubs français à l’indice UEFA, juste derrière l’intouchable Paris Saint-Germain mais à présent devant l’Olympique de Marseille.