Copa América : L’Argentine fidèle au rendez-vous
A la différence de l’équipe de France, l’Albiceleste n’a pas failli au moment de se qualifier pour la finale de sa compétition continentale et défendra son titre dimanche prochain.
Comme lors du match d’ouverture le 21 juin dernier, l’Argentine a maté un Canada, encore impuissant à la contester sur le score de 2-0. Un résultat comme une évidence pour une équipe qui n’a connu qu’une seule défaite au cours de ses 25 derniers matchs (0-2, face à l’Uruguay, le 17 novembre dernier, ndlr).
Incertain avant la rencontre, Lionel Messi aura encore montré la voie aux siens en signant le 109e but de sa carrière en sélection, synonyme de break et de qualification pour la finale de la Copa América. A 37 ans, la légende argentine a savouré ce moment avec une intensité un peu différente de d’habitude, sentant bien qu’il était spécial. "Je le vis comme si j'étais en train de vivre ma dernière Copa América... Ce sont mes dernières batailles et j'en profite au maximum", a-t-il déclaré avec émotion. Une manière de ne pas banaliser aussi ce qu’il vit après avoir tant galéré avec l’Albiceleste.
Trois à la suite
Car dimanche prochain, les champions du monde en titre se sont donnés la chance de vivre une nouvelle finale, la troisième de suite après 2021 et 2022. Un accomplissement certain qui confirme combien l’Argentine a élevé ses standards au crépuscule de la carrière de l’étoile de Rosario."C’est quelque chose dont nous devons être fiers. C’est très difficile d’arriver en final, encore plus quand vous avez connu comme nous avant succès et triomphes. C’est deux fois plus dur", a exhorté Lionel Scaloni, indiquant que rien n’avait été simple pour en arriver là et que le Canada avait été "un adversaire très difficile".
Reste à présent une dernière marche à gravir, la plus haute mais que les Argentins ont pris l’habitude d’appréhender depuis trois ans. Le 14 juillet prochain, Lionel Messi, Julian Alvarez, encore buteur hier pour lancer la machine, et leurs partenaires viseront un deuxième titre consécutif à l’échelle continentale, ce que le pays aux trois étoiles n’a plus réussi depuis le doublé 1991-1993 à l’époque de Gabriel Batistuta. "Il est impossible d’être déçu par ces garçons", prophétise le sélectionneur argentin, organisateur d’un groupe à l’alchimie parfaite et mû par son appétit de titres. L’Uruguay et la Colombie, qui s’affrontent dans l’autre demi-finale la nuit prochaine, sont prévenus, l’ogre argentin n’est pas rassasié.