Copa América : Marcelo Bielsa remonté contre ses remplaçants
A l’issue de la courte victoire de la Colombie face à l’Uruguay, Marcelo Bielsa a dressé un implacable constat sur ses joueurs, n’épargnant pas ses remplaçants.
Marcelo Bielsa n’a pas sa langue dans sa poche. Et il l’a une nouvelle fois prouvé à la sortie de l’élimination étriquée de l’Uruguay en demi-finale de la Copa América face à la Colombie (0-1). S’il a toujours autant de mal à regarder les journalistes ou interlocuteurs dans le blanc des yeux en conférence de presse, le sélectionneur de l’Uruguay ne s’est en effet pas fait prier pour pousser un coup de gueule vis-à-vis de la partition livrée sur le pré par ses protégés, battus alors qu’ils ont évolué en supériorité numérique pendant prés d’une heure de jeu.
Incapable de trouver le chemin des filets à la suite de l’expulsion de Daniel Muñoz pour un coup de coude sur Manuel Ugarte, la Céleste n’a pas su profiter de cet avantage qui aurait dû lui permettre de prendre le dessus sur les Cafeteros. Du moins c’est ce que pense Marcelo Bielsa. "Nous étions clairement en mesure de gagner ce match. Mais c’est à moi de bien diriger l'équipe qui, de mon point de vue, était plus forte en termes d'individualités que l'adversaire”, a concédé “El Loco”, avant de monter au créneau contre certains de ses protégés.
Bielsa fidèle à sa réputation
Contraint de se passer des services de quelques cadres pour cette partie à l’instar de Ronald Araujo, blessé, Marcelo Bielsa n’a en effet pas apprécié la prestation des joueurs qui ont suppléé les titulaires habituels. "Quand on perd quelque chose, c'est une excuse, mais à un moment donné, nous avons dû faire de nombreuses adaptations. Nández, Araujo, Olivera, Viña, Bentancur… Les remplaçants des joueurs que j'ai nommés n'étaient pas à la hauteur des joueurs qu'ils remplaçaient", a-t-il lâché sans prendre de gants. Les principaux intéressés apprécieront.
Lucide au moment d’analyser ce revers qui empêche l’Uruguay de glaner la Copa América pour la 16ème fois de son histoire, le sélectionneur de la Céleste en a également pris la charge. "Je porte une responsabilité particulière de ne pas avoir réussi, avec des joueurs capables de surpasser l'adversaire, à prendre l'avantage en première mi-temps et à profiter de la supériorité numérique en seconde", a ainsi conclu l’homme de 68 ans, sur le banc de la Céleste depuis mai 2023. Si l’Uruguay n’aura pas fait honneur à son statut dans la nuit de mercredi à jeudi à Charlotte, Marcelo Bielsa aura, lui, été à la hauteur de sa réputation face aux journalistes.