Konya. Ce nom n’évoque pas grand-chose au grand public sinon celui d’une ville du centre de la Turquie. Un lieu qui convoque pourtant de mauvais souvenirs pour l’équipe de France. Il y a un peu plus de six ans, elle s’y était rendue avec ambition mais en était repartie la tête basse, les mains vides et une défaite dans les valises. Une défaite qui s’était dessinée en première période, Kaan Ayhan et Cengiz Ünder se chargeant de marquer deux buts en l’espace de dix minutes (0-2).

Si on rappelle cet épisode, c’est parce qu’il s’agit du dernier du genre. En effet, depuis ce revers turc, les Bleus n’ont tout simplement plus chuté dans le cadre d’un match comptant pour les qualifications d’une Coupe du monde ou d’un Euro, et ont ainsi aligné 25 rencontres sans défaite. Une série impressionnante qui dit beaucoup de la solidité et du sérieux des hommes de Didier Deschamps mais aussi de la marge dont ils bénéficient sur des adversaires certes moins réputés mais qui naguère ont causé bien des tourments aux générations tricolores précédentes.

La méticulosité de Didier Deschamps

Ce soir, au Parc des Princes, les Bleus auront à cœur de ne pas rompre avec leurs nouvelles bonnes habitudes. Sur le papier, l’Azerbaïdjan ne présente aucune menace sérieuse. Surclassé par l’Islande (0-5), il a néanmoins accroché l’Ukraine le mois dernier (1-1). De quoi laisser sur le qui-vive Didier Deschamps. "Je sais que les joueurs de l’Azerbaïdjan connaissent tous les nôtres, et l’inverse n’est pas vrai. Il faut avoir ce respect et cette humilité. Ce n’est pas parce qu’on joue l’Azerbaïdjan que je n’ai pas besoin de savoir les sorties de balle, la possibilité d’avoir des systèmes différents, le positionnement sur coups de pied arrêtés offensifs et défensifs", a expliqué le sélectionneur qui a dépêché un observateur pour lui rapporter le maximum d’informations "sur le plan collectif et individuel" afin de préparer au mieux cette réception et de transmettre ses observation à ses joueurs lors de la traditionnelle séance vidéo.

Toujours aussi précis et méticuleux, l’ancien entraîneur de l’Olympique de Marseille et de l’AS Monaco pourra également s’appuyer sur ses habituels relais sur le terrain pour diffuser ses consignes et sur les "survivants" de Konya. Ils sont ainsi quatre à avoir connu l’escapade turque : Kylian Mbappé, Kingsley Coman, Mike Maignan et Florian Thauvin. C’était il y a plus de six ans et depuis, les Bleus ont mis un point d’honneur à ne plus faire de faux pas et ils n’ont pas l’intention que ça change ce soir dans l’antre du Paris Saint-Germain.