La Squadra Azzurra peut nourrir des regrets. Alors qu’elle avait parfaitement débuté cette rencontre de Ligue des Nations face à la Belgique ce jeudi, ouvrant la marque dès la première minute de jeu avant de doubler la mise un gros quart d’heure plus tard, l’Italie a offert sur un plateau le point du match nul à des Diables Rouges un temps dominés et qui n’en demandaient pas tant (2-2). Réduite à dix peu avant la pause à la suite d’une expulsion évitable de Lorenzo Pellegrini, la sélection transalpine a en effet cassé sa dynamique tout en changeant complètement la physionomie de cette partie pourtant idéalement lancée.

Le rapport de force s’étant inversé, les hommes de Luciano Spalletti ont sans surprise passé la majorité du second acte à camper dans leur moitié de terrain, complètement étouffés, et n’ont pas pu empêcher la Belgique de revenir à la marque. Un scénario cruel qui a laissé un goût amer dans la bouche du sélectionneur italien. "Il y a des épisodes qui ruinent les matchs. Il faut être bon pour pouvoir diriger ces épisodes, parfois ce n'est pas possible comme ce soir", déclarait Luciano Spalletti à l’issue du coup de sifflet avant de révéler que ses troupes étaient apparues très touchées au moment de regagner les vestiaires du stade Olympique de Rome.

"Je suis désolé”

"La description du match, c'est la déception des garçons dans le vestiaire de ne pas avoir gagné le match. On peut voir qu'ils étaient conscients qu'ils pouvaient remporter une nouvelle victoire, mais que la malchance s'en est mêlée", a ensuite ajouté le sélectionneur italien. Toujours en tête de son groupe de Ligue des Nations devant l’équipe de France, la Squadra Azzurra comptait en revanche sur cette opposition de prestige face aux Diables Rouges pour surfer sur sa bonne dynamique actuelle mais surtout se réconcilier avec son public au sortir d’un Euro 2024 raté dans les grandes largeurs.  

"Je suis désolé parce que les joueurs ont surtout joué pour le maillot et ils voulaient montrer qu'ils avaient totalement changé par rapport à l'Euro. Ils voulaient montrer qu'ils étaient ceux qui avaient les cartes en main et qu'ils avaient mis toutes les chances de leur côté dans le match", a enfin regretté Luciano Spalletti en conférence de presse. Si ce sont bien sûr les sentiments de déception et de frustration qui dominaient dans le camp transalpin après cette troisième sortie dans la compétition, la Squadra Azzurra va essayer de passer à autre chose dès lundi dans le cadre de son duel face à Israël, plus faible équipe du groupe. L’occasion en effet de se remettre la tête à l’endroit et vite retrouver le chemin de la victoire.