Par sa présence systématique dans les listes de Didier Deschamps et son aisance maillot de l’équipe de France sur le dos, on en oublie presque qu’il a seulement 21 ans. Deuxième joueur le plus jeune de ce groupe tricolore après Warren Zaïre-Emery (18 ans), Eduardo Camavinga a livré une prestation de grande classe à Budapest, ponctuée par une réalisation synonyme d’ouverture du score, afin de montrer la voie à suivre aux hommes de Didier Deschamps et leur permettre de facilement disposer d’une faible et limitée sélection israélienne (4-1).

Au-delà de son deuxième but inscrit en équipe de France qui a certainement aidé à le libérer en première période, Eduardo Camavinga s’est montré très à l’aise aux côtés de son capitaine et coéquipier au Real Madrid, Aurélien Tchouaméni. Entreprenant avec le ballon, dominateur dans l’entrejeu, tranchant dans ses transmissions sans oublier sa capacité à organiser le jeu des Bleus, le Merengue a sans aucun doute réalisé l’une de ses meilleures performances en équipe de France.

Camavinga doit maintenant confirmer

Si le faible niveau de l’opposition ne lui permet pas de trop s’emballer, l’ancien Rennais n’a toutefois pas souhaité dévaloriser sa performance du soir. "J'ai fait une bonne prestation. Je peux mieux faire, j'ai perdu pas mal de ballons. Ça reste une bonne prestation. C'est de bon augure pour la suite. Je me suis bien préparé au Real. Le cardio n'est pas trop là, c'est normal (par rapport à son retour de blessure, ndlr)”, a relevé un Eduardo Camavinga toujours aussi perfectionniste au micro de TF1. Peu en vue lors du dernier Euro disputé en Allemagne qu'il a en trés grande partie passé sur le banc de touche, le joueur de 21 ans espère s’établir sur le long terme en équipe de France : “M'imposer en sélection ? Bien sûr. C'était le but de tout le monde de s'imposer. Il faut faire de bons matchs”.

Tout heureux d'enchaîner une seconde victoire consécutive en Ligue des Nations après le faux-pas face à l’Italie en septembre dernier, Didier Deschamps n’a pas oublié de glisser un petit mot sur le milieu du Real Madrid lorsqu’il a été invité à distribuer les bons points. "Camavinga ? Il peut mieux faire (rires).  Non, il a même été très bon. A part sur le plaquage... Une faute intelligente", a retenu pour TF1 le sélectionneur tricolore, apparu souriant au sortir de ce succès. Pour Eduardo Camavinga, le plus dur est désormais à venir. Si cette sortie pleine d'autorité est de bon augure pour la suite, il faudra la bonifier dès lundi lors d’une opposition sur le papier plus relevée face à la Belgique. Il n’y a plus qu’à.