La nomination d’Aurélien Tchouaméni en milieu de semaine avait pu surprendre. A 24 ans, celui qui s’est imposé au sein du milieu de terrain depuis trois ans ne semblait pas le plus indiqué pour récupérer le brassard laissé libre par l’absence de Kylian Mabppé et la retraite internationale d’Antoine Griezmann. Aussi, la rencontre d’hier contre Israël avait valeur de test grandeur nature pour déterminer la pertinence de donner cette responsabilité à l’ancien Monégasque.

"Une fierté pour lui"

Loin de se laisser écraser par le poids de la symbolique, Aurélien Tchouaméni s’est montré acteur et a livré une partie aboutie. Bien aidé par une équipe en contrôle, il a rayonné au cœur du jeu, proposant toujours une solution à ses partenaires. Il a ainsi touché le plus de ballons (123) et réussi le plus de passes (102), remportant au passage 10 des 15 duels qu’il a eus à disputer. Une prestation solide que n’a pas manqué de valoriser Didier Deschamps. "C’est la meilleure réponse qu’il peut donner. Il n’a pas modifié son jeu. C’est une fierté pour lui. Il a la capacité pour avoir le brassard et il a assumé", a apprécié le sélectionneur, soulignant que son nouveau capitaine avait pleinement rempli son rôle en s’exprimant plus et plus longuement face au groupe.

De son côté, le principal intéressé ne cachait pas sa joie après cette première réussie. "J’ai pris beaucoup de plaisir à porter ce brassard-là", a déclaré l’ancien Girondin qui au-delà de son cas personnel notait surtout la prestation collective des Bleus. "On avait envie de bien faire, ça s’est vu sur le terrain. On a réussi à se montrer efficace mais surtout, on a fait les efforts ensemble", a-t-il poursuivi, ravi de la solidarité de l'équipe pour battre Israël (4-1). Un discours tourné vers les autres qui tend à montrer que le sélectionneur tricolore ne s’est peut-être pas trompé en donnant du galon à son jeune milieu de terrain, qui ne serait pas contre garder son nouvel insigne en Belgique dans trois jours.