Premier League : Liverpool au-delà de la nervosité
Difficiles vainqueurs de Wolverhampton (2-1), les Reds ont su assurer l’essentiel malgré une seconde période historiquement mauvaise.
La victoire tardive d’Arsenal la veille à Leicester grâce au doublé de Mikel Merino (2-0) avait mis la pression sur Liverpool et celle-ci s’est faite ressentir de façon étonnamment prégnante contre Wolverhampton.
Encore sonnés par un derby de la Mersey d’une haute intensité tant physique qu’émotionnelle marqué par l’égalisation d’Everton à la dernière seconde du temps additionnel (2-2), les Reds ont affiché deux visages à Anfield et éprouvé de grandes difficultés face à des Wolves pourtant 17es. Le premier leur a permis de faire la différence et d’inscrire deux buts par Luis Diaz et l’incontournable Mohamed Salah, auteur sur penalty de son 23e but en 25 matchs de Premier League. On se disait alors qu’à 2-0 à la pause, tout était plié pour l’équipe d’Arne Slot mais le second acte fut historiquement laborieux. En effet, pour la première fois depuis 2003-2004 et qu’Opta réalise les statistiques dans le championnat anglais, les Reds n’ont pas tenté le moindre tir sur une période.
"Tout le monde était nerveux"
Une incongruité d’autant que dans le même temps, leurs adversaires en profitèrent pour réduire l’écart par l’intermédiaire de Matheus Cunha peu après l’heure de jeu. Insuffisant toutefois pour contester la victoire des locaux qu’Arne Slot tenait à féliciter d’avoir montrer d’autres qualités que celles dont ils font preuve habituellement. "Nous devions faire preuve d'une mentalité différente, ce que nous avons fait et nous avons réussi à franchir la ligne. Dans une saison comme celle-là, vous devez jouer tellement de matchs mais si vous voulez gagnez quelque chose (à la fin), vous devez savoir gagner ces matchs difficiles quand vous n’arrivez pas à jouer à votre meilleur niveau. Si vous voulez réussir, il ne s’agit pas seulement de ressortir le ballon depuis derrière ou de Mo (Mohamed Salah) qui marque des buts, il s’agit aussi de défendre", appréciait le Néerlandais au micro de l’émission BBC Match of the Day.
"Tout le monde était nerveux. Les joueurs étaient nerveux, le public était nerveux aussi. C’est tout à fait naturel mais c’est un match de plus en moins. C’est un gros résultat", expliquait de son côté Andy Robertson, ne niant pas une nouvelle fragilité de Liverpool. Malgré tout, les Reds ont tenu bon et garder leur matelas de 7 points d’avance sur Arsenal. Tout le monde le sait à Anfield, un titre se gagne autant sur le terrain que dans les têtes. Encore 13 journées à tenir.