Ses adieux avaient été à la hauteur de sa carrière. Immenses. Le 28 mai 2017, dans un stadio Olimpico énamouré, Francesco Totti avait dit au revoir à son club, celui de son coeur et de ses rêves, l’AS Rome, tel un empereur renonçant à son trône. La fin d’une carrière légendaire chez les professionnels entamée 24 ans plus tôt, le 28 mars 1993 à Brescia.

Un temps dirigeant au sein de la Louve avant de partir le 17 juin 2019 car mécontent de son rôle, le Romain nourrit pourtant une certaine mélancolie car il n’avait pas choisi vraiment le moment de sa dernière. Aussi sept ans et demi après son dernier match, il a entrouvert la porte à un retour. "Ce n’était pas mon choix (…) C’est peut-être pour ça que j’ai ce sentiment en moi. C’est vrai qu’il y a un début et une fin à tout. Je ne le voulais pas et la porte est restée ouverte", a-t-il déclaré.

Un retour à la Louve ?

Une sortie pour le moins surprenante pour l’homme qui a fêté ses 48 ans le mois dernier. Pour autant, l’ancien international italien révèle avoir été sollicité récemment. "Il y a eu des équipes de Serie A qui m'ont appelé. Je reconnais qu'ils m'ont fait réfléchir un peu, un peu à la folie", a-t-il assuré. Une folie qu’il ne s’autoriserait qu’en Italie. "Il y a des joueurs qui ont joué de nombreuses années après la fin de leur carrière. Cela dépend aussi de l'endroit où vous jouez, avec tout le respect que je vous dois, mais si je devais revenir en Serie A, il faudrait que je m'entraîne vraiment bien. Je serais prêt dans deux ou trois mois - je joue encore à 48 ans. Si je devais faire quelque chose de fou, je le ferais en Italie, pas à l'étranger, mais c'est fou", a confié le Romain, qui a écarté d’emblée de jouer pour la Lazio, le rival honni de l’AS Rome.

Dans les pas du Japonais Kazuyoshi Miura toujours professionnel dans l’archipel à 57 ans, Francesco Totti pourrait se lancer un dernier défi hors normes. "Ce serait difficile, mais dans la vie, il ne faut jamais dire jamais", a-t-il aussi expliqué comme pour ne rien s’interdire et surtout choisir sa fin. Une fin qui serait encore plus folle s’il se produisait, à nouveau, avec le maillot griffé de la Louve, autrice d’un début de saison délicat (10^e avec un bilan de 2 victoires, 4 nuls et 2 défaites en Serie A). Après tout, le Romain reste le joueur d’un seul club et incarne une certaine idée de la fidélité dans le football.