Le marché hivernal des transferts est une fenêtre un peu particulière, une séance de rattrapage et d’ajustement pour les clubs ayant manqué leur première partie de saison et souhaitant corriger le tir ou devant faire face à une avalanche de blessures.

Des catégories dans lesquelles ne rentrent assurément pas Naples. Après une saison dernière totalement ratée et achevée dans le ventre mou du championnat, le club partenopeo a refait surface sous la houlette d’Antonio Conte. Arrivé l’été dernier, l’ancien sélectionneur de l’Italie a fait le ménage pour dessiner un groupe restreint mais compétitif et surtout adapter à sa quête principale : la Serie A. Un pari gagnant puisque Naples trône au sommet du classement après 21 journées et compte trois points d’avance sur l’Inter Milan, qui a un match en retard à disputer. Surtout, les Napolitains ont eu la bonne idée de se faire éliminer en Coupe d’Italie et en l’absence de Coupe d’Europe à jouer, n’ont plus aucune distraction ni source de fatigue supplémentaire. Idéal pour un effectif qui ne compte que 24 éléments.

"Je peux aller à la guerre avec eux"

Si Antonio Conte ne se plaint pas de la situation et ne craint pas la concurrence, il estime néanmoins que le club a besoin de renforts, encore plus depuis le départ de sa star géorgienne Khvicha Kvaratskhelia, parti au Paris Saint-Germain. "Nous sommes sur la bonne voie (…) mais il y a encore des choses qui manquent, nous avons encore besoin de franchir des étapes importantes. Il est inévitable que chaque fenêtre de marché nous aide. Si ce n'est pas le cas maintenant, nous le ferons en juin", a-t-il expliqué. Soucieux d’améliorer son équipe et de gagner en profondeur de banc, le technicien italien n’entend pas presser sa direction et la pousser à faire des achats irréfléchis. "Nous avons eu de la chance cet été. Mais il y a deux ans, on a dépensé 100 millions et tout le monde a été prêté. Il est important de dépenser l'argent, mais pas de le gaspiller. S'il y a une opportunité de s'améliorer, le club doit le décider. Nous avons ce groupe de gars et je suis heureux : je peux aller à la guerre avec eux. Si quelqu'un arrive, il sera le bienvenu, sinon nous nous y habituerons et nous continuerons à travailler en sachant que cet effectif doit être renforcé de manière importante à l'avenir. Si nous retournons en Europe, nous sommes peu nombreux", a-t-il dépeint.

S’il n’y a pas d’urgence au pied du Vésuve, Naples prépare déjà l’avenir immédiat avec l’idée que la saison prochaine s’annonce beaucoup plus chargée et exigeante. Libéré des stars ayant conduit au Scudetto en 2023, le club partenopeo ouvre doucement le nouveau chapitre de son histoire.