L’aventure européenne du Stade Brestois se poursuit avec une nouvelle étape dans son parcours irrationnel. Demain, le club breton défiera le FC Barcelone, géant du continent avec ses quatre Ligue des champions dans la vitrine. Un duel qui dépasse l’entendement pour les Finistériens, plus habitués aux joutes pour éviter la relégation en Ligue 1 qu’aux matchs de gala. "C’est exceptionnel de pouvoir jouer là-bas, de se confronter à ce genre de joueurs, parmi les meilleurs d’Europe", convient dans une interview accordée à L’Equipe, Jonas Martin qui n’en finit plus d’écarquiller les yeux comme le reste de ses coéquipiers avant de poursuivre. "Lors du premier match contre Sturm Graz (2-1), on était excités de commencer cette compétition. Il y a aussi eu Leverkusen (1-1), un autre morceau contre lequel on a réussi à répondre présent. Là, oui, c’est une marche au-dessus. C’est un club qui a une histoire. Quand on évoque le FC Barcelone, on parle de beau jeu, de la Masia, de Lionel Messi… C’est une référence et donc, forcément, le match ne se prépare pas de la même façon."

L’appétit vient en mangeant

En effet, Brest arrive sans pression en Catalogne, fort de ses trois victoires et un nul en quatre matchs de C1. "Comptablement, on n’a pas la pression", assure le milieu de terrain de 34 ans. Il faut dire qu’avec 10 points, les Bretons sont même devant leurs adversaires au classement. "Ils sont derrière nous. Cela prouve que, pour le moment, on a réussi notre compétition et qu’on n’a pas grand-chose à perdre", plaisante l’ancien de Rennes et Lille.

N'allez toutefois pas croire qu’Eric Roy et sa bande viennent faire du tourisme sur les bords de la Méditerranée. Certes, tout autre résultat qu’une défaite à Montjuïc constituerait un exploit, mais les Pirates ont pris goût aux rapines. "On ne veut pas y aller pour faire de la figuration, on veut l’emporter (…) On doit continuer à faire honneur à notre maillot, à la France, ne pas passer pour des clowns", alerte Jonas Martin.

Une saine ambition qui devrait pousser les Brestois à se sublimer une fois de plus face à un leader de la Liga, moins serein qu’il y a un mois et qui prendra très au sérieux ces inattendus visiteurs. Peut-être pas la meilleure nouvelle pour les Français mais la preuve qu’en quatre matchs, ils ont gagné le respect de tous. Une autre victoire en soi pour Jonas Martin et ses coéquipiers.