Carabao Cup : Arsenal tombe de haut contre Newcastle
Défaits à l’aller (0-2), les Gunners ont concédé un nouveau revers sur le même score au retour et laissent filer Newcastle en finale de la Coupe de la ligue anglaise, non sans regrets.
Mikel Arteta n’a pas fini de rabâcher la leçon à ses joueurs. La différence entre les bonnes équipes et les grandes équipes résident autant dans le talent que dans l’efficacité. Une qualité qui a cruellement fait défaut à Arsenal hier soir en demi-finale retour de Carabao Cup, l’autre nom de la Coupe de la ligue anglaise.
Maîtres du ballon et donc du rythme, les Gunners n’ont pas su traduire leur domination technique, frappant à peine une fois de plus que Newcastle (11 tirs contre 10) et cadrant le même nombre de tentatives (3). Trop peu d’autant qu’au coup de sifflet final, le score des Londoniens était resté bloqué à 0 quand celui des Magpies affichait un 2. "Ils ont été plus efficaces que nous dans les deux surfaces et c'est ce qui fait la différence dans ce match", reconnaissait froidement Mikel Arteta, interdit par ce revers sonnant le glas du parcours de son équipe dans la compétition. "Il faut être très efficace le jour J. C'est ce qui vous rapproche des trophées et aujourd'hui nous ne l'avons pas fait. Aujourd’hui (hier), c’est très douloureux mais demain (aujourd’hui) est un autre jour", a-t-il déploré.
La douloureuse comparaison entre Havertz et Isak
Une authentique déception pour le manager basque qui s’était récemment ouvert à la presse de sa tristesse quant au manque de titres depuis son arrivée sur le banc d’Arsenal. Débarqué en 2019, il ne compte ainsi que trois trophées dont deux Community Shield (2020 et 2023) qui se dispute sur un seul match. Sous ses ordres, les Gunners n’ont atteint qu’une seule fois la finale d’une compétition avec à la clé un succès en Coupe d’Angleterre en 2020, échouant à trois reprises au stade des demi-finales (2 fois en Coupe de la ligue anglaise et une fois Ligue Europa). Un plafond de verre qui s’explique par de multiples raisons. L’une des explications de l’élimination contre Newcastle peut être l’absence d’un buteur de classe mondiale au sein de l’effectif londonien. A St-James Park, Mikel Arteta a encore dû aligner Kai Havertz en pointe. Une solution convenable mais pas pérenne au regard des ambitions du club. "Havertz fait du bon travail mais est-ce qu’il est excellent ? Non (…) Il n’a pas la classe des attaquants qu’Arsenal a eu dans le passé", a durement analysé l’ancien international anglais Jamie Redknapp. "Alexander Isak d'un côté et Kai Havertz de l'autre - imaginez ce que seraient les deux équipes s’ils échangeaient leurs maillots. Cela a mis en lumière la faiblesse des attaquants d'Arsenal par rapport à ceux de Newcastle", a appuyé l’ancien joueur de Manchester United Gary Neuville tout aussi cinglant. "Les défenseurs d’Arsenal ne savait pas comment gérer Isak, c’est comme s’ils avaient vu un fantôme. C’est tout ce qu’Arsenal n’a pas", reprenait encore Jamie Redknapp.
Un constat que partage certainement Mikel Arteta qui répète depuis l’été que son équipe a besoin d’un attaquant de haut niveau pour atteindre le niveau supérieur et prétendre aux plus grands titres. Malheureusement pour lui, sa direction n’a pas (encore) identifié le bon profil, ce qui condamne Arsenal à se battre avec un handicap. Un handicap trop important pour faire mieux encore qu’une demi-finale. "Nous devons avaler cette défaite, qui est très dure. Nous avions beaucoup d’attentes. Nous saviosn la difficulté de la tâche après le résultat à Londres (défaite 0-2 le mois dernier) mais nous n’avons rien pu faire", se désolait le manager basque, appelant à regarder vers l’avant alors que son équipe ne jouera pas ce week-end, car éliminée en Coupe d’Angleterre, et profitera d’une dizaine de jours de repos. Une pause peut-être bienvenue pour faire le point.