Ligue des champions : Eric Roy a déjà battu Xabi Alonso
En 2001, le manager brestois avait participé à la victoire du Rayo Vallecano contre la Real Sociedad, où évoluait l’Espagnol alors âgé de 19 ans.
Ils n’auraient jamais dû se croiser et pourtant le destin a décidé de les réunir par deux fois. Ce mercredi 23 octobre, Eric Roy va retrouver Xabi Alonso à l’occasion de la 3e journée de la Ligue des champions. Vous avez bien lu. En effet, ce ne sera pas la première fois que le manager français et son homologue espagnol ont été face à face. Avant ce duel à Roudourou, les deux hommes ont eu l’occasion de s’affronter une fois lors de leur ancienne vie de joueur de haut niveau.
C’était le 14 octobre 2001, il y a un peu plus de 23 ans. A 33 ans, Eric Roy vivait sa première et unique expérience à l’étranger au Rayo Vallecano au crépuscule de sa carrière. Xabi Alonso, lui, était à l’aube de la sienne à la Real Sociedad. "Pour parler de Xabi Alonso, je m'en rappelle très bien et je vais vous dire pourquoi. Je l'ai battu mais je n'avais pas beaucoup joué dans ce match", s’est remémoré le manager brestois, qui a bonne mémoire puisqu’il n’avait joué que 6 minutes lors de la victoire des Madrilènes à Vallecas (2-1).
Depuis le banc de touche, il avait ainsi pu observer avec attention le jeune milieu qu’était alors le futur joueur de Liverpool et du Real Madrid. "J'étais sur le banc justement à côté d'un garçon qui est devenu aujourd'hui un grand entraîneur et qui est à West Ham, Julen Lopetegui, qui était notre deuxième gardien. Il m'avait dit : 'Regarde bien parce que lui ça va être un futur grand joueur.' Moi j'arrivais dans le championnat d'Espagne, je n'avais pas trop la culture du championnat, j'avais eu un œil particulier sur lui. C'était déjà le joueur qu'il était devenu, c'est-à-dire ce joueur devant la défense qui organisait déjà son équipe et avec beaucoup de personnalité alors qu'il était très jeune", a-t-il poursuivi devant les journalistes.
"On peut se sublimer"
S’il n’a rien oublié de ce match anecdotique dans leur carrière respective, Eric Roy sait que la rencontre du jour n’aura rien à avoir car les forces en présence ne sont pas les mêmes. En effet, équipe surprise la saison dernière et pour la première fois européen, Brest va affronter le champion d’Allemagne en titre, sacré sans avoir perdu la moindre rencontre en Bundesliga lors de l’exercice précédent et dont les moyens financiers sont bien supérieurs. Malgré tout, le manager breton veut croire que tout est possible. "On a essayé de trouver des axes un peu faibles de cette équipe, ce n'est pas facile. Il y a des choses sur lesquelles on va essayer d'appuyer en espérant avoir plus de réalisme sur le dernier match. Il sera important de capitaliser quand on aura l'opportunité d'être dans le camp de l'adversaire. On aura besoin de qualité, d'engagement, d'enthousiasme. Un tas de choses qui peut faire que ce match peut être différent. On sait que de temps en temps sur un match on peut se sublimer et obtenir un résultat inimaginable", estime-t-il.
Une ambition pas si folle au regard des deux premières prestations bretonnes contre Sturm Graz (2-1) et à Salzbourg (4-0). Deux succès qui n’ont pas échappé à Xabi Alonso. "Ça va être un match important pour les deux équipes, on a tous les deux bien commencé. Brest a une idée très claire de son plan de jeu. Ils sont très, très compétitifs. Ça va être un très difficile adversaire. C'est la première fois qu'ils jouent la Ligue des champions, ils vont avoir une très grande envie", a prévenu l’Espagnol, méfiant face à un adversaire sans complexe et avec tout à gagner.
Vingt-trois ans plus tard, le destin a donc décidé de réunir à nouveau Eric Roy et Xabi Alonso pour un duel aussi inédit qu’improbable. Peut-être que les deux techniciens en profiteront pour évoquer le passé avant ou après ce duel qui pourrait permettre à l’un ou l’autre de compter trois succès en trois matchs en C1.