Manchester City est au bord de la falaise, les pieds dans le vide mais n’a pas encore lâché prise. Tombé à la 25^e place après sa défaite logique la semaine dernière contre le Paris Saint-Germain au Parc des Princes (2-4), le club mancunien est virtuellement la première équipe recalée de la Ligue des champions car à deux points de Stuttgart, 24^e. Une situation inconvenante mais pas encore irréversible car il a besoin d’une victoire pour s’en sortir et par chance, il lui reste justement un match à disputer, qui plus est à domicile. Mieux encore, ce match a lieu contre le Club Brugge, concurrent direct car comptant trois points de plus mais qu’il devancera en cas de succès. "La situation dans laquelle nous nous trouvons nous oblige à gagner le match, si non nous ne continuerons pas la compétition et nous voulons passer pour avoir une autre chance de jouer deux autres matches et de nous qualifier pour la phase suivante", a convenu ce mardi midi Pep Guardiola.

Jamais le quadruple champion d’Angleterre n’aurait pensé se retrouver dans une telle ornière et devoir jouer son destin européen cette saison lors de la 8^e et dernière journée de cette Ligue des champions remodelée. Pour autant, le Catalan y voit là une chance de montrer du caractère et peut-être changer la mentalité de son équipe après plusieurs mois de marasme où tout l’édifice mancunien a donné l’impression de se fendiller au point de frôler l’effondrement. "Ce n'est pas un problème, c'est une opportunité, un défi et nous le relèverons", a-t-il assuré, visiblement confiant.

Des Belges invincibles ?

Un défi qu’il sait déjà ardu face à une équipe belge en pleine bourre puisqu’invaincue depuis le 22 octobre, soit 20 matchs toutes compétitions confondues (15 victoires et 5 nuls). "Je m'attends à un match difficile. Quand une équipe est invaincue depuis 20 matches, c'est qu'elle est bonne, il n'y a pas de secret. J'ai vu certains matches, quand ils ont joué contre Aston Villa (1-0), la Juventus (0-0) et Milan (1-3). Ils se sont vraiment bien débrouillés. Différentes variations dans la construction et le marquage des hommes - ils rendent la situation inconfortable", a présenté le manager mancunien qui va devoir trouver la faille pour tromper la défense belge et son portier bien connu du football anglais, Simon Mignolet.

Malgré des dynamiques assez opposées puisque les Cityzens hoquettent encore dans cet hiver sportif rigoureux, Pep Guardiola n’a aucun doute concernant la motivation de son groupe, encore privé de Jérémy Doku et Ruben Dias notamment. "Je sais qu'ils en ont envie. Je sais qu'ils sont très concentrés et je n'ai aucun doute sur notre capacité à nous qualifier", a-t-il affirmé tout en déclarant qu’une performance ordinaire ne suffira pas pour s’en sortir. "Demain, nous savons que nous devons faire quelque chose de spécial", croit l’Espagnol aux trois couronnes européennes (2009, 2011 et 2023) qui refuse d’imaginer le pire des scénarios. "Je n'y pense pas pour l'instant. Je sais que tous se demandent si nous allons nous qualifier ou non, je pense que nous allons le faire", a-t-il insisté avec conviction. Une victoire ou rien, voilà le dilemme proposé à Manchester City dans ce match peut-être clé pour la suite de sa saison et que le Club Brugge n’entend pas lui faciliter.